Le drone MALE de Dassault Aviation et de BAE Systems s’appellera Télémos

Dans la foulée des accords de défense entre la France et le Royaume-Uni, Dassault Aviation et BAE Systems avaient fait savoir qu’ils allaient coopérer afin de développer un système de drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de nouvelle génération, basé sur le démonstrateur britannique Mantis.

En mars dernier, les deux groupes ont signé un Memorandum of Understanding (MoU) afin de définir le périmètre de leurs responsabilités dans ce projet. Ainsi, BAE Systems en est devenu le maître d’oeuvre tandis que Dassault Aviation a pris en charge la mise au point des systèmes électroniques (capteurs, avioniques) et des stations de programmation et de pilotage au sol.

Restait, entre autres, à trouver un nom pour ce programme. C’est désormais chose faite puisque ce drone de nouvelle génération va s’appeler Télémos. Ce nom est tiré de la mythologie grecque, en particulier de l’Odyssée d’Homère puisqu’il s’agit de celui du du devin qui prévint le cyclope Polyphème qu’Ulysse allait lui crever son oeil.

Si ce nom sonne bien, en revanche, l’on peut être un peu dubitatif sur l’analogie que l’on peut en tirer. Ce drone Télémos serait donc chargé de prévenir des menaces contre la France et le Royaume-Uni, deux pays par conséquent assimilés au cyclope Polyphème, pas forcément sympathique (il a croqué quelques compagnons du roi d’Ithaque) et dont le patronyme signifie, en grec ancien « qui parle beaucoup »…

Quoi qu’il en soit, Dassault Aviation et BAE Systems présenteront les capacités de ce nouveau système à l’occasion du Salon du Bourget, qui se tiendra du 20 au 26 juin.

« Nous pensons que Dassault Aviation et BAE Systems sont les seules deux sociétés disposant immédiatement des capacités, de l’expérience et des technologies nécessaires pour répondre aux besoins de nos deux gouvernements. L’équipe Telemos qui a été mise en place en est la preuve : elle garantit de préserver les technologies de souveraineté que les investissements de nos deux gouvernements ont permis de développer. Il ne manque plus qu’une décision politique pour faire de cette dynamique le premier résultat concret du traité franco-britannique de coopération en matière de défense » a déclaré Eric Trappier, Directeur général international du constructeur français, au cours du conférence de presse, ce 8 juin.

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