Les Etats-Unis maintiendront une forte présence militaire en Asie

La montée en puissance militaire chinoise inquiéte non seulement les pays asiatiques, qui ont des différends territoriaux avec Pékin, notamment en mer de Chine, mais aussi l’Australie, qui en a fait mention dans son dernier Livre blanc sur la défense, publié en 2009.

« Je crains que, sans règles sur la table (…) il n’y ait des affrontements en mer de Chine » a ainsi déclaré Robert Gates, le secrétaire américain à la Défense, lors du 10e sommet sur la sécurité en Asie, organisé à Singapour, le 4 juin.

Aussi, malgré la pression sur le budget du Pentagone, les Etats-Unis vont maintenir – voire même augmenter – leur présence militaire en Asie et déployer de nouveaux armements afin de protéger leurs alliés dans la région et assurer la sécurité des routes commerciales maritimes.

« La sécurité maritime reste une question d’importance particulière pour la région, avec des questions sur les revendications territoriales et l’utilisation appropriée du domaine maritime un défi permanent à la stabilité régionale et la prospérité », a déclaré Robert Gates. « La position américaine sur la sécurité maritime reste claire: nous avons un intérêt national dans la liberté de navigation, en libre développement économique et le commerce et dans le respect du droit international », a-t-il ajouté.

Ainsi, les Etats-Unis vont collaborer étroitement avec l’Australie, en partageant des installations militaires dans l’océan Indien. Par ailleurs, l’US Navy va déployer, à Singapour, des Littoral Combat Ship (LCS), c’est à dire près des voies maritimes commerciales les plus fréquentées au monde et des exercices seront organisés avec les pays de la région.

Quant aux nouveaux armements qui pourraient être affectés en Asie, Robert Gates a cité les programmes en matière d’avions-radar, de drones de surveillance, de navires de guerre et d’armes cybernétiques et spatiales.

Selon lui, ces projets représentent « les capacités les plus pertinentes pour la préservation de la sécurité, la souveraineté et la liberté de nos alliées et partenaires dans la région » ainsi que la réponse « à la perspective que de nouvelles technologies et armes pourraient être employées pour interdire aux forces américaines l’accès à des routes maritimes ». Là, bien qu’elle n’a pas été citée, la Chine doit se sentir visée…

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