Gérard Longuet a fait la promotion du Rafale en Inde

Dans le cadre de l’appel d’offres MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft) en Inde, le Rafale de Dassault Aviation et l’Eurofighter, du consortium du même nom, sont les deux appareils retenus par l’armée de l’Air indienne, qui doit maintenant choisir l’un ou l’autre pour remplacer sa flotte de MiG-21.

L’enjeu est de taille puisque le montant de ce contrat est évalué à 7,4 milliards de dollars pour livrer 126 avions de combat. Aussi, le déplacement en Inde de Gérard Longuet, le ministre français de la Défense, aura été l’occasion pour Paris de défendre l’option soumise par Dassault Aviation.

Ainsi, le 27 mai, lors d’une rencontre avec son homologue indien, A.K. Antony, le ministre français a mis en avant « les atouts de l’offre » proposée par le constructeur aéronautique français, qui a l’avantage d’être « un seul interlocuteur industriel soutenu par un seul interlocuteur gouvernemental, la France », ce qui n’est pas le cas pour l’Eurofighter, qui est un programme porté par le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

« Le Rafale fonctionne, c’est un appareil vivant et en évolution » a encore fait valoir Gérard Longuet, qui a souligné « les retours d’expérience » concernant cet avion, qui a déjà été engagé au combat, que ce soit en Afghanistan et, plus récemment, en Libye, dans le cadre de l’opération Harmattan.

Le ministre français a également rappelé la longue coopération entre l’Inde et Dassault Aviation, laquelle a commencé dès 1953 et s’est poursuivi notamment avec l’achat de Mirage 2000H, qui seront d’ailleurs modernisés par l’avionneur, Thales et MBDA pour 2,4 milliards de dollars.

« Depuis plus de 50 ans, l’Inde sait quelle est sa garantie gouvernementale » a-t-il assuré. « Il est important pour un partenaire d’avoir la certitude que les équipements seront toujours disponibles, qu’il n’y aura pas de restrictions d’utilisation ni d’équipements et qu’il y aura l’assurance d’une évolution des technologies » a encore insisté Gérard Longuet.

La coopération franco-indienne en matière de défense est appelée à durer. Le ministre français a évoqué la tenue d’exercices terrestres à l’avenir, qui s’ajouteront aux manoeuvres aéronavales Aruna régulièrement organisée par les marines des deux pays.

En outre, New Delhi a commandé auprès de Paris des sous-marins Scorpène et il est aussi question de co-développement du programme SRSAM (Short Range Surface to Air Missile), avec, à terme, la production d’un millier de missiles « Maitri » par Bharat Dynamics Limited. Enfin, le motoriste Safran est en lice pour un accord afin de concevoir un moteur sur la base du M-88 du Rafale pour l’avion de combat HAL Tejas.

Cela étant, un sujet majeur pour New Delhi a été soulevé lors de la visite de Gérard Longuet. En effet, l’Inde a demandé à la France de cesser de fournir des armes au Pakistan, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

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