Liban : Attentat contre un convoi de la FINUL
Six militaires italiens appartenant à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) ont été blessés à cause de l’explosion d’une bombe dans les environs de la ville côtière de Saïda, dans le sud du pays. L’information a été confirmée à Rome par le ministre de la Défense, qui a précisé que deux d’entre eux ont été gravement touchés.
L’attaque a précisément eu lieu dans la localité de Rmeilé. Le convoi logistique italien était parti de Beyrouth pour rejoindre le sud. Selon une source sécuritaire, le véhicule touché a été « fortement endommagé », ainsi que des bâtiments proches de la zone de l’explosion.
Par le passé, la FINUL a été victime de plusieurs attentats (ou de tentatives), comme celui commis en juin 2007, au cours duquel 6 casques bleus (3 espagnols, 3 colombiens) avaient été tués. Plus récemment, en janvier 2008, deux militaires irlandais avaient été blessés par l’exposion d’une bombe alors qu’ils effectuaient une patrouille.
La présence des casques bleus dans le sud du Liban gêne non seulement les radicaux-islamistes sunnites, comme par exemple ceux du Fatah al-Islam, dont les tentatives d’attentat contre la FINUL avaient été déjouées en 2009, mais aussi la milice chiite du Hezbollah. Plusieurs incidents ont notamment opposé les militaires français déployés sous le drapeau de l’ONU et les militants de ce mouvement.
Quoi qu’il en soit, il est à craindre que ce type d’attentat dont ont été victimes les militaires italiens se généralise. Manifestement, les auteurs se sont inspirés des insurgés afghans, qui ont fait des engins explosifs improvisés leur arme de prédilection.
En terme d’effectifs, le contingent le plus important de la FINUL est celui fourni par l’Italie (1.800 hommes environ). La France dispose de 1.500 militaires sur place. Leur mission est de faire respecter la résolution 1701 des Nations unies, adoptée pendant l’été 2006 afin de mettre un terme au conflit opposant Israël au Hezbollah.
