BPC Mistral/Russie : L’accord de vente sera signé d’ici l’été

En décembre 2010, et après avoir lancé un appel d’offres, la Russie avait annoncé qu’elle allait doter ses forces navales de 4 bâtiment de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, conçu par le tandem STX France et DCNS.

Un mois plus tard, l’accord de principe avait été signé à Saint-Nazaire, en présence du président Sarkozy, par le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine. Il s’agissait alors de fixer le cadre des discussions portant sur les modalités de cette vente.

Et ces dernières n’ont pas été une partie de plaisir. En effet, à plusieurs reprises, la presse moscovite a annoncé leur échec. Les principales difficultés rencontrées ont concerné le prix pour les 4 navires, ainsi que le niveau des transferts de technologies consenti par Paris.

Ainsi, les Russes auraient proposé seulement 980 millions d’euros, avec le prix des licences et des transferts technologues inclus dans la facture, dont le Système d’exploitation navale des informations tactiques (SENIT-9) dont sont dotés BPC français, ce qui aurait été en deçà des attentes de Paris, qui souhaitait obtenir 1,15 milliard d’euros, sans les équipements sensibles.

Finalement, les deux parties ont fini par s’entendre. « Nous avons trouvé un accord définitif s’agissant des deux bâtiments de projection et de commandement construits en France et des deux construits en Russie. Les éléments de la signature et du contrat ont été réglés, la signature aura lieu dans les quinze jours » a assuré le président Sarkozy, après un entretien avec son homologue russe, Dmitri Medvedev, en marge du sommet du G8 de Deauville.

Peu de détails ont été donnés au sujet de cet accord. L’on sait seulement que deux BPC seront construits par STX France à Saint-Nazaire et que les deux autres le seront en Russie par les chantiers navals OSK de Saint-Petersbourg. Le premier exemplaire devrait être livré à la marine russe en 2013.

Quant au prix et aux transferts de technologies consentis par la France, on ne peut que faire des suppositions. Si l’accord est en effet conclu, cela voudrait sans doute dire que les Russes ont obtenus ce qu’ils voulaient pour ce qui concerne les équipements de leurs BPC. Et il est probable aussi qu’ils aient fait un effort sur le montant qu’ils sont prêts à payer.

Quoi qu’il en soit, ce contrat marque la première vente du BPC à l’exportation. Et d’autres pourraient venir dans les années qui viennent, notamment au Canada, qui s’intéresse à ce navire mais aussi aux frégates multimissions (FREMM), et en Inde, où DCNS a conclu un partenariat avec le chantier indien Piparav, en vue d’un appel d’offres portant sur deux porte-hélicoptères.

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