Des policiers deviennent gendarmes… Et vice-versa

Depuis le début du mois de mai, une quarantaine de policiers suivent un stage de formation de trois mois à l’école de gendarmerie de Montluçon (Allier) afin de devenir gendarmes. A l’issue, ils seront affectés dans une brigade départementale ou un escadron de gendarmerie mobile.

Dans le même temps, une formation identique a commencé à l’école nationale de police de Draveil (Essonne) pour 46 gendarmes souhaitant quitter l’uniforme de la gendarmerie pour celui de gardien de la paix.

Ces formations s’inscrivent dans le cadre de la mise en place d’une passerelle statutaire entre les deux forces de sécurité, rendue possible depuis le passage de la gendarmerie nationale sous l’autorité du ministère de l’Intérieur, en janvier 2009. Ce dipositif ne concerne toutefois pas les officiers.

Certains y verront, sans doute, un pas de plus vers la disparition du caractère militaire de la gendarmerie nationale, et une éventuelle fusion avec la police nationale, bien que les responsables de ces deux forces de sécurité s’en défendent.

En tout cas, sur les 135 policiers et 152 gendarmes ont postulé pour bénéficier de ce nouveau dispositif, seulement 138 candidatures ont été retenues. Actuellement, 86 premiers volontaires suivent leur stage de formation (40 policiers et 46 gendarmes). Après deux ans, il pourront faire définitivement le grand saut et garder leur nouveau statut, soit revenir dans leur corps d’origine.

A noter que près de la moitié des gardiens de la paix qui se sont portés volontaires pour intégrer la gendarmerie sont d’anciens militaires ou ont un passé de gendarme auxilaire.

Selon un responsable régional du syndicat de police Alliance, Franck Chantelauze, la démarche de ces policiers souhaitant devenir gendarmes (et donc militaires), avec un rythme de travail différent est « personnelle ». Interrogé par le quotidien La Montagne, le syndicaliste a lui-même reconnu que « les gendarmes travaillent davantage. Pour s’en rendre compte, il suffit de constater que la fermeture du commissariat de police de Libourne où travaillaient 60 policiers a été compensée par l’installation d’une brigade de 20 gendarmes… »

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