Le patron d’une société militaire privée française tué à Benghazi

Un ressortissant français a été mortellement blessé, dans la nuit du 11 au 12 mai, à Benghazi, le bastion de rébellion libyenne, lors d’un contrôle de police. Touché par plusieurs balles à l’abdomen, il a été transporté à l’hôpital de la ville où les médecins n’ont rien pu faire pour le sauver. Au moment de la fusillade, il se trouvait en compagnie de quatre autres personnes, qui ont été par la suite interpellées.

Le ressortissant français tué est Pierre Marziali, un ancien sous-officier français ayant servi au sein du 3e Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine (RPIMa) de Carcassonne. Il était à Benghazi vraisemblablement pour proposer les services de la société militaire privée (SMP) Secopex, qu’il avait fondée en 2003.

Il y a deux ans, lors d’un reportage qu’il lui était consacré dans les colonnes du quotidien La Dépêche, Pierre Marziali avait annoncé avoir obtenu un contrat auprès du gouvernement somalien pour la sécurisation des côtes maritimes de ce pays en proie à la piraterie maritime.

« La Somalie, dit-il, c’est pour nous un gros coup financier et médiatique. Ce contrat porte sur trente-six mois renouvelables. Nous mènerons un audit sur le terrain en août et septembre. La mission débutera en fin d’année », avait-il déclaré au quotidien. Seulement, il semble que cet accord n’ait pas débouché, depuis, sur des actions concrètes.

A plusieurs reprises, Pierre Marziali avait affirmé que la Secopex pouvait compter sur 2.000 « personnes mobilisables », essentiellement des anciens militaires, avec des compétences diverses permettant de couvrir une quarantaine de spécialités ayant un rapport avec la sécurité.

Alors que ce type d’activité a mauvaise presse en France, Pierre Marziali avait positionné la Secopex comme étant la « première société militaire privée française ». Lors d’un entretien accordé à 20 Minutes, il avait estimé que la réduction des effectifs militaires allait être une opportunité pour son entreprise. « L’armée ne peut plus se permettre d’utiliser les forces spéciales pour certaines opérations non-combattantes comme la sécurisation de sites stratégiques ou le nettoyage d’infrastructures » avait-il affirmé.

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