Nouvelle étape pour le programme américain SBIRS High

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, publié en juin 2008, a recommandé de doter la France de capacités d’alerte avancée et de détection de tirs de missiles balistiques. Cela s’est traduit par le lancement, en février 2009, de deux micro-satellites SPIRALE (Système préparatoire infrarouge pour l’alerte) à des fins expérimentales pour préparer le développement, d’ici 2016, d’un satellite dédié à cette fonction.

Aux Etats-Unis, la détection de tirs de missiles balistiques est assurée depuis près de 40 ans par l’US Air Force, grâce aux satellites d’alerte avancée du système DSP (Defense Support Program). Leur remplacement a été décidé au cours des années 1990, avec le programme SBIRS High (Space-Based InfraRed System).

En plus de la détection des tirs de missiles, le programme SBIRS High doit permettre, avec ses capteurs infrarouges, le suivi des engins balistiques et d’obtenir, ainsi que de diffuser, des renseignements opérationnels en cas d’engagement classique.

Ce programme a été confié à Lockheed-Martin, ainsi qu’à Northrop Grumman pour l’intégration des charges utiles en tant que sous-traitant. Et comme de nombreux projets d’armement, le système SBIRS High n’a pas échappé aux retards et aux dépassements de coûts (15 milliards de dollars, par rapport aux 4 milliards initialement estimés).

En 2006 et en 2008, des charges utiles dites HEO (High Elliptical Orbit) – en fait, des capteurs – ont été placées sur des satellites appartenant vraisemblablement au NRO (National Reconnaissance Office).

Une autre étape du programme a été franchie, le 7 mai, avec la mise sur orbite du premier satellite SBIRS-High GEO, grâce à une fusée Atlas. Cet engin, d’une masse de 5 tonnes, coûte la bagatelle de 1,2 milliard de dollars.

Normalement, ce lancement aurait dû avoir lieu en 2009. Mais Lockheed-Martin a eu quelques difficultés de mise au point, notamment avec les logiciels et certains composants. Un autre satellite, le SBIRS-High GEO-2, devrait rejoindre le premier l’an prochain.

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