L’hélicoptère furtif des forces spéciales américaines

L’opération au cours de laquelle Oussama Ben Laden a été tué et qui s’est déroulée au Pakistan, le 1er mai, a mobilisé plusieurs hélicoptères à bord desquels avaient pris place le commando des Navy Seals du Joint Special Operation Command (JSOC).

Au moment de l’attaque du complexe qu’habitait le chef d’al-Qaïda, à Abbottabad, un des appareils a été endommagé au point qu’il n’a pas pu redécoller. La décision a alors été prise de le détruire sur place. Seulement, les débris photographiés par la suite ont éveillé la curiosité car ils semblaient provenir d’un hélicoptère inconnu.

Par ailleurs, les témoins de l’opération ont affirmé qu’ils n’avaient pas entendu et vu arriver les appareils du commando. D’où l’hypothèse de l’existence d’un programme secret (black program) d’hélicoptère furtif mené pour les besoins des forces spéciale américaines.

C’est une habitude, outre-Atlantique, de travailler sur des projets de la sorte, notamment via la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), l’agence de recherche du Pentagone, qui dispose d’un budget officiel d’environ 3 milliards de dollars. Avant d’être connu du grand public, le F-117, l’avion furtif récemment retiré du service actif, faisait partie d’un « black program ». Tout comme, semble-t-il, le projet de drone RQ-170 Sentinel, dont l’existence a été révélée après la publication par la presse d’une photographie fortuite prise à Kandahar.

Les débris laissés par la destruction de l’hélicoptère endommagé à Abbottabad laissent penser que l’appareil devait avoir une cellule modifiée afin de réduire sa signature radar et disposer de systèmes permettant de réduire le bruit des pales et de ses moteurs.

« C’est une première. Vous ne savez pas ce qui est en train d’arriver sur vous. Et c’est ce qui est important. Car ces appareils arrivent vite et à très basse altitude et si le bruit ne vous permet pas de savoir qu’ils se dirigent vers vous, vous ne pouvez pas réagir avant qu’il soit trop tard… Cela a clairement été une part du succès de l’opération » a expliqué Dan Goure, un expert du Lexington Institute, interrogé par ABC News.

Ainsi, les hélicoptères utilisés pour l’opération pourraient donc être des MH-60 Black Hawk transformés en appareils furtifs. Par le passé, l’armée américaine a travaillé sur de tels projets, notamment avec le RAH-66 Comanche, officiellement annulé en 2004, censé avoir une signature radar réduite

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