Le ministre de l’Intérieur veut des gendarmes à l’écoute de la population

En 2002, il a été décidé de regrouper plusieurs brigades territoriales de gendarmerie dans des « communautés de brigades », amenées à couvrir des zones plus vastes. Seulement, il n’est pas certain que cette réorganisation ait contribué à rapprocher les gendarmes de la population étant donné que, pour la plupart des cas, les effectifs ne sont pas toujours en adéquation avec l’étendue du territoire à couvrir.

Mais le contact entre les forces de l’ordre et la population est, semble-t-il, une préoccupation de Claude Guéant, le ministre de l’Intérieur. Ainsi, le 20 avril, il a annoncé la création de « policiers patrouilleurs », pour « donner plus de visibilité à la police » afin de « créer un climat, une ambiance de sécurité » et, par la même occasion, du lien social pour « observer, écouter, se renseigner, interpeller ».

Justement, la gendarmerie départementale avait su, jusqu’à présent, être à l’écoute de la population, en privilégiant le service, voire la prévention, grâce notamment à son maillage territorial et aussi sa présence dans le milieu rural.

Est-ce que ce modèle n’est plus d’actualité? L’on pourrait le croire si l’on en juge aux dernières déclarations du ministre de l’Intérieur. En déplacement dans l’Aube, à l’occasion de l’inauguration de la brigade de gendarmerie motorisée de Méry-sur-Seine, Claude Guéant a demandé aux gendarmes de « resserrer encore » leurs « liens avec la population » afin « d’instaurer auprès de nos concitoyens un climat de sécurité ». Il s’agit, selon lui, d’un des « impératifs » de la gendarmerie, laquelle doit, dans le même temps, faire preuve de « fermeté contre la délinquance ».

Par ailleurs, tout en renouvellant sa « confiance » et sa « reconnaissance » aux gendarmes, le ministre de l’Intérieur a donné l’assurance que « le caractère militaire de la gendarmerie est intangible » et que « la France a besoin de deux forces, une civile et une militaire ».

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