Le premier porte-avions chinois se prépare à prendre la mer

Acquis en 1998 pour 20 millions de dollars auprès de la Russe sous le prétexte d’en faire un casino flottant à Macao, l’ancien porte-avions soviétique Varyag devrait prendre la mer pour la première fois l’été prochain sous les couleurs de la marine chinoise. C’est du moins ce qu’a affirmé l’agence officielle Xinhua, qui a publié des photos du bâtiment il y a quelques jours.

Cependant, si l’on en croit le patron des renseignements taïwanais, Tsai Teh-sheng, le Varyag, rebaptisé Shi-Lang, pourrait entrer en service avant la fin de cette année. C’est ce qu’il a déclaré, le 25 avril, lors d’une réponse faire à une question parlementaire sur ce sujet. Le porte-avions chinois aurait d’ores et déjà, d’après lui, « certaines capacités de combat » et serait prêt à accueillir des avions de combat.

La perspective de voir la Chine se doter d’un groupe aéronaval inquiète les pays asiatiques. Et en premier lieu l’île de Taïwan, considérée par Pékin comme étant une province rebelle. En tout état de cause, cela va modifier les équilibres militaires dans la région.

Quant aux avions qui prendront place à bord de l’ex-Varyag, il a été question sur les forums traitant de l’armée chinoise du J-18 « Snowy Owl », un appareil STOVL (décollage court et atterrissage vertical). Seulement, il semblerait que son existence ne soit qu’une rumeur.

En revanche, des images du J-15 ont circulé sur Internet mais aussi et surtout à l’antenne de la télévision d’Etat chinoise. Cet appareil, dont le premier vol aurait eu lieu le 30 août 2009, est dérivé du J-11 B, qui n’est qu’une copie du Su-27 du constructeur russe Sukhoï.

Mais au final, c’est au Su-33, c’est à dire à la version navalisée du Su-27, que le J-15 ressemble. En fait, l’avionique de cet avion embarqué chinois est semblable à celle du J-11, tandis que sa structure a été largement inspirée par l’appareil d’origine russe, dont un exemplaire a été vendu par l’Ukraine à la Chine en 2001.

Le J-15 dispose d’ailes repliables, un train d’atterrissage renforcéet d’une crosse d’appontage. Etant donné la nature du Varyag, avec son pont d’envol incliné, il utilisera la technique dite STOBAR (Shor Take-Off But Arrested Recovery).

Par ailleurs, en février dernier, un tribunal ukrainien a condamné un ressortissant russe au motif qu’il a fourni à Pékin des détails au sujet d’une base aérienne située en Crimée où ont été formés les pilotes de Su-33. La particularité de cette emprise militaire est qu’elle dispose d’un tremplin de ski pour simuler la rampe d’un porte-avions de la classe du Varyag. Et la même installation a été construite dans le nord-est de la Chine, à Huludao…

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