Fusillade mortelle à l’aéroport de Kaboul

Un pilote de l’armée de l’Air afghane a ouvert le feu, ce 27 avril, sur des militaires de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), sous commandement de l’Otan.

« Vers 11h00 ce matin, à l’intérieur du quartier général de l’armée de l’Air, un différend a opposé un pilote afghan à ses collègues étrangers » a expliqué le ministère afghan de la Défense, par voie de communiqué. « Un échange de tirs s’en est suivi, faisait des morts et des blessés » précise le texte.

De son côté, la mission de formation de l’Otan en Afghanistan (NTM-A) a indiqué que 8 militaires de l’ISAF et qu’un sous-traitant ont été tués au cours de cette fusillade, qui a eu lieu à l’aéroport de Kaboul, à l’intérieur duquel est notamment situé un centre de formation de l’Otan. Aucun élément concernant la nationalité des victimes n’a été pour le moment donné.

Les circonstances de ce drame restent mystérieuses. Les taliban ont revendiqué cette fusillade en affirmant que c’est un des leurs, un dénommé Azizullah, qui, ayant revêtu un uniforme de l’armée afghane, aurait abattu les militaires de l’Otan qui se seraient alors trouvés dans un hangar.

Cette hypothèse n’est pas à exclure, d’autant plus que des cas semblables ont été relevés par le passé. La semaine dernière, encore, un insurgé portant l’uniforme de l’armée nationale afghane avait réussi à s’infiltrer dans les locaux du ministère de la Défense pour y commettre un attentat suicide alors que le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, y était attendu pour rencontrer son homologue.

Le recrutement accéléré des soldats afghans augmente le risque d’infiltration de leurs rangs par des militants taliban. L’ISAF a d’ailleurs mis en place un programme pour former des agents de contre-espionnage.

Si l’on s’en tient aux explications données par les autorités afghanes, l’auteur des coups de feu serait un pilote âgé de 50 ans, avec une vingtaine d’années de service derrière lui. « Nous ne savons pas comment la fusillade a commencé » a, pour sa part, déclaré le commandant Tim James, un porte-parole de l’ISAF. La thèse du « différend » qui aurait dégénéré paraît en effet bien mince…

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