AQMI diffuse des images de ses otages français

Le 16 septembre 2010, 7 employés – dont 5 ressortissants français – d’Areva et de Satom, une filiale du groupe Vinci, étaient enlevés à Arlit, dans le nord du Niger, par un groupe dirigé par Abou Zeid, un « émir » d’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Depuis, trois d’entre eux ont été libérés. En février dernier, Françoise Larribe ainsi que deux autres otages de nationalité malgache et togolaise, ont en effet été relâchés par AQMI. Ce geste avait alors été interprété comme étant une volonté de négocier.

Les quatre otages restants aux mains d’AQMI seraient désormais au Mali, plus précisément dans la région de Timérine, une zone vaste et difficile d’accès, ce qui rend toute action militaire d’autant plus compliquée qu’il est en plus probable qu’ils aient été divisés en plusieurs groupe.

La semaine passée, une source proche des médiateurs entre AQMI et les autorités françaises a affirmé que le groupe terroriste exige une rançon de 90 millions d’euros et le départ des soldats français d’Afghanistan.

Cette dernière exigence a été plusieurs fois répétée au cours de ces derniers mois, que ce soit par Abdelmalek Droukdel, le chef d’AQMI ou encore par Oussama ben Laden lui-même. Dans deux messages audios, diffusés fin octobre et début janvier, le fondateur d’al-Qaïda avait lié le sort des otages français à la politique menée par Paris en Afghanistan.

Et cette revendication a été une fois de plus affirmée par le biais d’une vidéo, dans laquelle les otages français demandent au président Sarkozy de retirer les troupes françaises d’Afghanistan. Ce film, d’une durée de 3 minutes et 36 secondes, montre les des plans fixes de Pierre Legran, Daniel Larrie, Thierry Dol et Marc Furrer, avec des hommes armés derrière eux. Les messages lus par les 4 hommes et enregistrés les 11, 12 et 13 avril, sont sensiblement les mêmes.

Par la voix de Laurent Wauquiez, le ministre des Affaires européennes, le gouvernement français a fait savoir que ce ne sont « pas des preneurs d’otages qui dictent la politique étrangère de la France ». « La première tâche, c’est d’expertiser cette vidéo, notamment de s’assurer que c’est bien une vidéo qui témoigne du fait que nos otages sont en vie » a-t-il poursuivi à l’antenne de RMC. « La deuxième chose, c’est que nous faisons tout pour faire en sorte qu’ils soient libérés » a-t-il ajouté.

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