Baisse du nombre d’attaques terroristes dans l’Union européenne

Chaque année, l’agence de coopération européenne Europol publie un rapport concernant le terrorisme au sein des Etats-membres de l’UE, et plus précisément sur les actes commis au cours de l’année précédente.

Ainsi, pour 2010, le nombre d’attaques recensées dans l’Union européenne a baissé de 21,2% par rapport à l’an passé, avec 249 actes commis et 611 personnes interpellées par les services de police pour des activités liées à des entreprises terroristes.

Seulement 9 pays sur les 27 ont été concernés par des attaques, lesquelles ont fait 7 tués. Avec respectivement 84 et 90 actes terroristes, la France et l’Espagne ont été les deux Etats les plus touchés, notamment à cause de la présence de groupes séparatistes régionaux, comme par exemple l’ETA.

Cela étant, l’activité de ces derniers est en baisse, ce qui explique la diminution constatée des attaques terroristes au sein de l’UE. En revanche, celle des mouvement extrémistes de gauche est en hausse, avec 45 actes recencés. Les pays les plus concernés par ces organisations sont la Grèce, l’Italie et l’Espagne.

Quant au terrorisme islamique, 179 personnes qui y sont liées ont été arrêtées, dont 94 en France. Pour le criminologue Alain Bauer, qui s’est exprimé dans les colonnes du Figaro, ce résultat est le fruit de la « méthode préventive à la française » et de la « pertinence » de la « réforme des services de renseignement, notamment la création de la DCRI (ndlr, Direction centrale du renseignement intérieur), qui a fusionné RG et DST ».

« Comme il n’y a plus de différence entre les menaces intérieures et extérieures aujourd’hui, l’antiterrorisme a engagé une réforme de coopération majeure entre ses services de renseignement intérieurs et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) » a expliqué le préfet Bernard Squarcini, le patron de la DCRI, au même quotidien. Selon lui, cette « mutualisation » peremt d’être « plus performant en termes de neutralisation préventive ».

Pour autant, la vigilance reste de mise. « Les groupes terroristes islamistes continuent de planifier des attaques contre les Etats membres » prévient le rapport. Les « jihadistes de retour des zones de conflits continuent de représenter une menace (…) Ils reviennent avec des contacts spécifiques, des compétences et un modus operandi », note Europol. A cela s’ajoute la collusion remarquée entre le terrorisme et le crime organisé.

Par ailleurs, le document indique que « les bouleversements en Afrique du Nord qui ont commencé en janvier 2011 auront vraisemblablement un impact sur les organisations appartenant ou affiliées à al-Qaïda, sur le long et le court terme ». La menace est que des militants radicaux profitent du flux des migrants pour s’infiltrer sur le territoire de l’UE ».

Enfin, Europol souligne également l’émergence « d’acteurs solitaires dotés de la citoyenneté européenne ». Ces derniers peuvent être endoctrinés et recrutés par Internet, qui joue un rôle prépondérant pour ces organisations terroristes. Une vingtaine de sites et de forums proches de la mouvance islamistes ont été recencés.