Les combats reprennent à Abidjan

Plus d’une semaine après l’arrestation de Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien qui refusait de quitter le pouvoir malgré sa défaite à la dernière présidentielle, Abidjan est toujours en proie à des problèmes de sécurité.

D’ailleurs, selon son chef d’état-mahor adjoint, le commandant Issiaka Wattao, cité par l’agence Reuters, la nouvelle armée ivoirienne n’est pas encore prête à assumer seules des patrouilles dans les rues de la capitale économique du pays, certains de ses soldats pouvant se livrer à des pillages.

« Si ces patrouilles ne se font pas en coordination avec la mission militaire française en Côte d’Ivoire Licorne, des dérapages sont à craindre » a-t-il ainsi affirmé. « C’est pourquoi je préfére mélanger ces patrouilles avec Licorne, qui sont des gars respectueux devant lesquels ils ne pourraient jamais commettre des vols » a-t-il poursuivi.

Aussi, les militaires français de la Force Licorne, mais aussi ceux de l’ONUCI, assurent des patrouilles conjointes avec leurs homologues ivoiriens. Outre l’objectif affiché d’empêcher les pillages, il s’agit aussi de mettre la main sur des armes et des munitions, l’une des priorités du président élu, Alassane Ouattara, étant de désarmer les miliciens encore actifs.

C’est pourquoi deux universités publiques d’Abidjan ont été fermées, le 19 avril, pour des « raisons de sécurité » car elles étaient devenues « des caches d’armes et des refuges de miliciens et de mercenaires à la solde du président sortant Laurent Gbagbo ».

Parmi ces derniers, tous n’ont pas renoncé au combat. Ainsi, les forces de sécurité ivoiriennes sont intervenues dans le quartier de Yopougon pour en déloger des partisans de Laurent Gbagbo et les armes ont de nouveau parlé.

Mais, manifestement, il n’y a pas que les miliciens ayant soutenu l’ancien président qui posent problème aux nouvelles autorités en place. En effet, les FRCI ont aussi attaqué le « commando invisible », qui était jusque-là leur allié contre les forces de Laurent Gabgbo.

« Depuis quelques minutes, nos positions à Abobo et Ayaman sont attaquées par des éléments des Forces républicaines, qui nous accsuent d’aider les miliciens pro-Gbagbo à Yopougon » a déclaré, hier, Ibrahim Coulibaly, le chef de ce « commando invisible », fort de 5.000 hommes environ, lesquels sont d’anciens rebelles nordistes des Forces nouvelles, actives depuis 2002.

Mais il se trouve aussi qu’Ibrahim Coulibaly, dit IB, n’est pas en très bons termes avec Guillaume Soro, le Premier ministre d’Alassane Ouattara. Ceci pouvant expliquer cela… Du moins en partie. Car, officiellement, la raison donnée pour cette attaque est que le « commando invisible » n’a pas respecté la date butoir pour intégrer l’armée ivoirienne.

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