Libye : Des officiers de liaison français à Benghazi

Le philosophe Bernard-Henri Levy l’avait annoncé dans les colonnes du Monde. Le gouvernement vient de le confirmer : des officiers de liaisons seront affectés auprès du Conseil national de transition libyen à Benghazi.

« Il y aura un petit nombre d’officiers de liaison auprès du CNT afin d’organisaer la protection de la population civile » a en effet annoncé, ce 20 avril, François Baroin, le ministre du budget, également porte-parole du gouvernement.

Quant à la question de savoir combien de militaires français figureront parmis ces officiers qui vont assurer la liaison entre les pays de la coalition internationale et les rebelles libyens, François Baroin a répondu « quelques unités », en précisant que leur nombre ne serait pas à « deux chiffres ».

Par ailleurs, Paris a de nouveau rappelé son opposition à engager des troupes au sol. Interrogé à ce sujet, le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a de nouveau affirmé que cela n’entrait pas dans le cadre de la résolution 1973 des Nations unies mais que c’est « un vrai sujet qui mérite une réflexion internationale ».

A Misrata, une ville située à l’est de Tripoli et tenue par les rebelles, l’Otan a reconnu, le 18 avril, y rencontrer des difficultés. « Dans le cadre du mandat actuel, et compte tenu de la manière dont nous procédons ou sommes autorisés à procéder, l’usage de la force aérienne pour protéger les civils libyens au sol a bien entendu des limites » a ainsi déclaré le général Mark van Uhm, du quartier général de l’Otan, à Mons (Belgique).

La présence de forces terrestres à Misrata, est réclamée par les insurgés de la ville. « S’ils ne viennent pas, nous allons mourir » a affirmé Nouri Abdallah Abdoullati, l’un de leurs responsables.

Ce dernier a d’ailleurs tenu des propos assez surprenants. « Nous n’avons accepté (jusqu’à présent) la présence d’aucun soldat étranger dans notre pays, mais désormais, nous sommes confrontés aux crimes de Kadhafi et nous demandons sur la base de principes humanitaires et islamiques que quelqu’un vienne et fasse cesser cette tuerie » a-t-il dit. Et d’expliquer que le Coran indique que si des musulmans ne peuvent pas se porter au secours, il est « acceptable d’être aidé par des chrétiens ».

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