Le Sukhoï 35 revient dans la course au Brésil

Le contrat FX-2, qui vise à acquérir 36 avions de combat pour moderniser les forces aériennes brésiliennes, attend des jours meilleurs pour être attribué, le Brésil ayant fait le choix, pour le moment, de donner la priorité à l’assainissement de ses finances publiques. Trois appareils sont en lice, à savoir le Gripen de Saab, le F-18 Super Hornet de Boeing et le Rafale de Dassault Aviation.

En septembre 2009, le président brésilien Lula avait fait part de sa préférence pour l’avion français, à l’occasion d’une visite officielle de Nicolas Sarkozy à Brasilia. Il était alors question d’un important transfert de technologie entre les deux pays, ainsi que de l’achat par la France d’avions de transport KC-390 développé par Embraer. Il ne restait alors plus qu’à attendre la date de la signature du contrat…

Seulement voilà, l’annonce officielle du vainqueur du contrat FX-2 a depuis sans cesse été repoussée. Et ces tergiversations n’ont fait que rendre plus âpre la concurrence entre les trois constructeurs aéronautiques en lice, qui n’ont cessé de faire de nouvelles propositions, notamment dans le domaine des transferts technologiques, critère déterminant pour le choix brésilien. Et désormais, le dossier est sur le bureau de Dilma Rousseff, qui a succédé au président Lula en 2011.

Cette dernière a fait fait savoir qu’elle réétudierait les offres soumises avant de renvoyer le choix final à des jours meilleurs. En attendant, un contrat pour poursuivre la modernisation des F5 brésiliens a été attribué à une filiale de la société israélienne Elbit System pour 85 millions de dollars.

Cela étant, et malgré le fait que trois avions ont été retenus, la Russie a toujours gardé un oeil sur le contrat FX-2. En octobre 2009, alors que les jeux semblaient faits pour le Rafale, la société exportatrice d’armements russe Rosobornexport avait indiqué avoir de « bonnes chances » de s’imposer au Brésil avec le Sukhoï 35 Flanker E, une version dérivée du SU-27 « Flanker » dont la conception remonte aux années 1980. Un an plus tôt, l’avion russe avait été éliminé de la compétition par les forces aériennes brésiliennes…

Mais, visiblement, Moscou a de la suite dans les idées. En effet, à l’occasion du sommet des pays dits BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), organisé à Sanya, la semaine passée, la question de la modernisation de l’aviation brésilienne a été abordée entre Dmitri Medveded et Dilma Rousseff. Cette dernière a fait savoir que « rien n’était encore décidé », tout en témoignant de l’intérêt pour la proposition russe.

Et selon l’agence Itar-Tass, qui reprend les propos d’un responsable de Rosoboronexport tenus le 13 avril, la Russie est prête à livrer des Su-35 au Brésil « avec le cycle complet de production sous licence ».

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