Un gendarme suspendu pour avoir menotté un suspect à un arbre

Le 10 avril dernier, une éducateur d’un centre éducatif fermé a retrouvé des objets manifestement volés parmi les effets d’un des jeunes dont il a la charge. La veille, l’adolescent (17 ans) qui avait assisté à un spectacle de cirque qui avait eu lieu dans la commune de Saint-Genest-Malifaux (Loire), a avoué un cambriolage alors même que ses victimes ne s’étaient rendu compte de rien.

Cet éducateur a alors emmené le jeune homme à la brigade de gendarmerie de Saint-Genest-Malifaux. Les gendarmes l’ont fait monter dans un véhicule afin qu’il leur montre où le forfait avait été commis. Seulement voilà, l’adolescent a nié les faits.

Et cette attitude a, semble-t-il, passablement énervé le chef de patrouille, qui, malgré les tentatives de ses deux collègues de l’en dissuader, a conduit le suspect dans les bois pour le menotter à un arbre afin de le faire avouer.

« Tout cela a duré moins de cinq minutes. Il y a eu des violences minimes. Mais ce ne sont pas des procédés tolérables » a expliqué Jean-Daniel Regnauld, le procureur de la République de Saint-Etienne.

Du coup, le gendarme en cause, âgé de 38 ans, devrait comparaître « dans les prochaines semaines » devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne pour « violences par personne dépositaire de l’autorité publique ». Dans l’attente de son procès, le militaire, qui, selon le procureur, « reconnaît avoir commis une faute », est suspendu de ses fonctions.

Le même procureur a indiqué qu’il demanderait à l’encontre du gendarme « une mesure qui lui interdise tout emploi public » à l’avenir lors de ce procès. Autant réclamer la fin de la carrière de ce militaire… Quoi qu’il en soit, et sans aller jusqu’à cautionner le geste commis, il semble tout de même que pour des « violences minimes », la sanction envisagée est disproportionnée. Il est clair que l’indulgence et les circonstances atténuantes ne sont pas faites pour les forces de l’ordre…

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