Les capacités militaires du colonel Kadhafi ont été réduites de 30%

Les opérations aériennes menées depuis le 19 mars en Libye pour faire respecter la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies ont permis, pour le moment, de détruire 30% du potentiel militaire des forces loyales au colonel Kadhafi.

« L’estimation est que nous avons éliminé 30% de ses capacités militaires » a ainsi indiqué, ce 5 avril, le général néerlandais Mark van Uhm, en charge des opérations au SHAPE, le quartier général des forces alliées en Europe, près de Bruxelles.

Déjà que l’aviation libyenne était amoindrie et que les frappes ont notamment visé les centres de commandement et les sites de défense aérienne, l’on peut déduire que les forces loyalistes disposent encore d’un potentiel encore important en terme d’armement terrestre.

Ce mardi, les avions de l’Otan ont mené un raid sur des positions tenues par les troupes du colonel Kadhafi à une trentaine de kilomètres du port pétrolier de Brega, où les combats se poursuivent depuis plusieurs jours avec les insurgés pour en garder le contrôle. Deux pick-up ont ainsi été visés. Par ailleurs, l’Etat-major des armées a indiqué que des Rafale, Mirage 2000D et Super Etendard ont été en mission dans ce secteur. Les avions français y ont détruit un véhicule blindé. La veille, un lance-roquettes a subi le même sort.

Mais c’est à Misrata, une ville tenue en partie par l’insurrection et située à 214 km à l’est de Tripoli que l’Otan entend intensifier ses opérations. C’est « la priorité numéro un, en raison de ce qui se passe sur le terrain » a fait savoir le général van Uhm. La veille, les appareils de la coalition ont effectué 14 frappes dans la région, notamment sur des défenses antiaériennes et des blindés appartenant aux forces loyalistes.

Pour le général van Uhm, elles ont « changé de tactique », en « envoyant des véhicules légers sur le front et plaçant les blindés et autres matériels lourds en second échelon (…) dans des régions urbanisées, en utilisant même des boucliers humaines. Ainsi, il est plus difficile pour les avions de l’Otan de repérer les véhicules, ce qui oblige à effectuer davantage de vols de reconnaissance.

Enfin, pour compenser (très) partiellement le retrait du théâtre des opérations des avions de combat américains, la Royal Air Force a engagé 4 Tornado GR4 supplémentaires, portant le nombre d’appareils de ce type mobilisés à 12.

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