Election présidentielle 2012 : La défense, grande oubliée du projet socialiste

La prochaine élection présidentielle se tiendra dans un peu moins de 13 mois. Pour la préparer, le Parti socialiste vient de publier son programme, que son candidat, pas encore désigné, devra défendre.

Seulement voilà, en matière de politique de défense, le projet socialiste est plutôt chiche. Sur les 34 pages du document, il n’y a aucune référence à l’armée française, à ses engagements ainsi qu’aux réformes qui lui sont appliquées, et, par conséquent, aucune mesure annoncée la concernant.

Tout au plus est évoquée la construction de « l’Europe de la défense », afin de « lutter contre le terrorisme en protégeant les citoyens par les moyens modernes, respectueux du droit et en aidant les pays en développement et leurs peuples à combattre les organisations terroristes ». Pour le coup, c’est plutôt vague, d’autant plus que ce ne sont pas les enjeux sécuritaires qui manquent.

Et, dans la critique de l’action du président Sarkozy, et notamment au sujet des évènements récents en Tunisie et en Egypte, l’on peut lire que « dans un monde en ébulliton, nous manquons d’instruments d’information, d’analyse et de renseignement ». Sur ce point, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale avait fait le même constat, au point d’en faire une nouvelle fonction stratégique. Ce qui a été pris en compte pour la Loi de programmation militaire 2009-2014.

Pour ce qui concerne la sécurité intérieure, qui, parmi les services publics, est une priorité, au même titre que l’éducation et la santé, le programme socialiste indique vouloir augmenter de 10.000 personnels les effectifs de policiers et de gendarmes et parle d’un « renforcement des moyens de la police et de la gendarmerie ». Rien en revanche n’est dit sur un éventuel retour de la Maréchaussée dans le giron du ministère de la Défense.

Au final, les intentions du Parti socialiste, dans le cas où son candidat gagnerait la prochaine élection présidentielle, restent floues en matière de défense. Ce qui paraît certain – mais cela a sans doute le temps de changer d’ici les mois qui viennent -, c’est que les Forces armées ne font pas partie de ses priorités.

Précision : Il va de soi que les programmes des autres partis politiques feront l’objet de la même attention.

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