L’Union européenne prête à lancer une mission militaire humanitaire en Libye

Avec les désaccords entre les membres de l’Union européenne au sujet de la nécessité d’une intervention militaire en Libye afin de protéger les populations civiles potentiellement victimes d’exactions commises par les troupes restées loyales au colonel Kadhafi, l’idée de défense européenne a pris du plomb dans l’aile.

Cela étant, l’Union européenne ne se tiendra pas à l’écart de la crise libyenne puisque le Conseil européen a indiqué, le 1er avril, être prêt à lancer une opération militaire humanitaire en Libye, à la condition que l’ONU, via le Bureau des Nations unies pour les Affaires humanitaires (OCHA) en fasse la demande.

Cette opération, appelée EUFOR Libya et qui viendrait donc s’ajouter à celle menée désormais par l’Otan (Unified Protector), doit « contribuer à assurer la sécurité des déplacements et l’évacuation des personnes déplacées » et « apporter son appui aux agences humanitaires dans leurs activités à l’aide de moyens spécifiques », le tout dans le cadre des résolutions 1970 et 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le communiqué du Conseil européen est relativement vague quant aux unités et aux moyens engagés, ainsi que la zone où seraient éventuellement déployés les éléments d’EUFOR Libya. Le texte évoque seulement un déploiement « dans la région ».

Il est possible que la force de réaction rapide de l’UE, composée par deux « groupements tactiques 1.500 » (ou battle group) soit sollicitée : les missions humanitaires font partie de son mandat. Le premier (BG 107) est armé par L’Autriche, la Lituanie, les Pays-Bas et l’Allemagne tandis que les effectifs du second, le Nordic Battle Group, sont fournis par la Finlande, la Suède, l’Estonie et l’Irlande.

En revanche, il a été précisé que le commandant de cette opération conduite depuis le quartier-général (OHQ) de Rome parle vice-amiral italien Claudio Gaudiosi. La durée initiale de cette mission sera de 4 mois, avec un budget de 7,9 millions d’euros, essentiellement financé par l’Allemagne (1,6 million d’euros), la France et le Royaume-Uni (1,3 million) et l’Italie (1 million).

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