Les opérations en Afghanistan font aussi des blessés chez les aviateurs

Depuis que la France est engagée militairement en Afghanistan, 55 soldats ont perdu la vie et plusieurs dizaines d’autres ont été gravement blessés. Etant donné qu’ils sont le plus exposés aux attaques des insurgés afghans, il n’est pas surprenant que la majorité d’entre eux sert au sein de l’armée de Terre.

Cela étant, et comme la communication autour des blessés en opérations extérieures est pour le moins discrète, des aviateurs rentrent meurtris d’Afghanistan. La dernière livraison d’Air Actualités cite d’ailleurs les cas de deux d’entre eux.

L’un, appartenant à l’unité Commando Parachutiste de l’Air n°10 (CPA 10), a été blessé par une balle tirée par un fusil de précision SVD Dragunov. L’autre, un maître-chien du CPA 30, a été touché au bras lors d’une mission en Kapisa.

La présence de ces commandos de l’air parmi les soldats de l’armée de Terre en Afghanistan est d’ailleurs souvent oubliée quand l’on cite les unités qui forment les bataillons déployés en Surobi et en Kapisa.

Pourtant, leur rôle essentiel pour assurer le soutien aérien des troupes au contact des insurgés puisque c’est à eux qu’il revient de désigner les cibles et de guider les avions et les hélicoptères chargés d’assurer l’appui sol.

Reste que, comme leurs camarades de l’armée de Terre, ils sont aussi exposés au risque. Et si jamais ils reviennent blessés en France, ils peuvent compter sur le soutien de la Cellule d’aide aux blessés, malades et familles de l’armée de l’Air (CABMF air), dont l’existence est relativement récente puisqu’elle a été créée en 2007 et qui est le pendant de la CABAT (Cellule d’assistance aux blessés de l’armée de Terre).

« C’est une structure centrale de commandement et d’expertise chargée de coordonner et de dynamiser l’entraide au sein de l’armée de l’Air » avait récemment expliqué, sur le site du Ministère de la Défense, le commandant Claude Crocicchia, le chef de la CABMF Air.

Pour cela, cette dernière s’appuie sur un réseau de partenaires (associations, mutuelles, unités). Il s’agit de prendre en charge le blessé dès le théâtre d’opérations et de l’accompagner sur le long terme et donc jusqu’à ce qu’il puisse reprendre son service ou retrouver un emploi grâce à l’agence de reconversion du ministère de la Défense.

La CABMF Air coordonne toutes les actions administratives et juridiques pour le compte du blessé, ce qui lui permet de se concentrer sur sa rééducation. Mais l’apport le plus important reste sans doute le soutien moral, que ce soit pour le militaire suivi ou pour sa famille. Aussi, comme le souligne le commandant Crocicchia dans les colonnes d’Air Actualités, l’objectif est « d’être présent sans entrer dans la sphère privée ».

Les actions de la CABMF Air ne concernent pas seulement les personnels blessés ou tués lors d’une opération. Elles s’adressent aussi aux militaires tombés gravement malades.

A noter que la Marine nationale et la Gendarmerie disposent elles-aussi de structures qui sont à l’image de la CABAT et de CABMF-Air.

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