Dassault et BAE Systems signent un protocole d’accord de coopération dans les drones
Alors qu’aucune annonce officielle n’a pour l’instant été faite concernant l’achat « sur étagère » par la France de drones américains Predator, Dassault Aviation et le groupe britannique BAE Systems ont annoncé, ce 14 mars par voie de communiqué, avoir signé un MoU (Memorandum of Understanding) définissant « les modalités de coopération exclusive et la soumission d’une proposition commune de drone MALE » à Paris et à Londres.
Ce partenariat entre les deux industriels s’inscrit dans le cadre des accords bilatéraux de défense conclus entre la France et le Royaume-Uni en novembre 2010. Concrètement, BAE Systems sera le maître d’oeuvre du projet de drone MALE, notamment en s’appuyant sur le démonstrateur Mantis, qui est pour l’instant cloué au sol, faute de financement. Et il reviendra à Dassault Aviation de s’occuper de l’électronique de l’appareil (capteurs, avionique) et des stations de programmation et de pilotage au sol.
Reste à voir le coût de ce projet, qui sera donc soumis à la fois aux armées françaises et britanniques. « Nous serons en mesure de fournir à la France et au Royaume-Uni un système autonome, intelligent, au rapport coût-efficacité optimal, répondant aux besoins opérationnels exprimés par les deux pays, dans le respect de leur calendrier et de leurs contraintes budgétaires » a affirmé Eric Trappier, le directeur général international de Dassault Aviation.
Ce nouveau drone MALE devrait être prêt assez rapidement, pour une entrée en service à la fin de la décennie. Et il est question qu’il soit proposé à l’exportation, afin de concurrencer les industriels américains du secteur, dont General Atomics, le concepteur du Predator.
Comme l’a souligné Eric Trappier, les deux industriels attendent maintenant « une décision rapide de lancement de programme par les deux gouvernements ». A moins qu’EADS, qui développe le drone « Talarion », présente de meilleurs arguments que le tandem franco-britannique.
