Nexter pourrait s’allier avec Bombardier au Canada

Comme prévu, Nexter a présenté de bons résultats pour l’année 2010. Le chiffre d’affaires du spécialiste française de l’armement terrestre a dépassé le milliards d’euros, grâce notamment aux livraisons des Caesar (Camion équipé d’un système d’artillerie).

Cela étant, Nexter est encore trop dépendant du marché français et la concurrence à l’exportation est rude, avec notamment avec la Chine, qui produit par exemple le SH1, un système équivalent au Caesar deux fois moins cher.

Aussi, il est crucial pour le groupe français de trouver de nouveaux clients à l’étranger afin de maintenir l’activité de ses bureaux d’études et d’alimenter son plan de charge industriel. D’où le lancement du plan « Grand Large », qui vise à réduire de 25% les coûts de fabrication de ses produits afin d’être plus compétitif.

Il est ainsi question, d’après le pdg de Nexter, Philippe Burtin, « d’être plus modulaire et d’offrir des produits moins chers, moins sophistiqués, où le client aura le choix d’ajouter ou retrancher des équipements ou des niveaux de blindage ».

Faire passer de 4 à 3 le niveau du blindage de l’Aravis autoriserait ainsi à baisser le coût de revient de ce véhicule de 15%. Par ailleurs, ce plan permettra à Nexter de mieux se positionner sur le contrat VBMR, qui consiste à remplacer les 2.000 véhicules de l’avant-blindé (VAB) de l’armée de Terre à partir de 2016.

En attendant, le groupe français espère placer une centaine d’exemplaires de son VBCI (Véhicule blindé de combat d’infanterie) auprès des forces canadiennes pour un montant de 2 milliards de dollars.

Et si le VBCI s’impose face au Puma de Kraus-Maffei Wegmann et Rheinmetall, ainsi qu’au CV90 de BAE Systems Hägglunds, il faudrait à Nexter trouver un partenaire canadiens pour honorer la commande. Et c’est ainsi que Bombardier Transport a été sollicité par l’entreprise française.

Le porte-parole du constructeur de véhicules et de matériels ferroviaires a confirmé la requête faite par Nexter et a même indiqué qu’il n’y est pas hostile. Les VBCI pourraient dès lors être assemblés soit dans le Bas-Saint-Laurent, soit à Thunder Bay, en Ontario.

« Peut-être que si l’armée canadienne achetait de ces véhicules-là, on pourrait petre un assembleur » a ainsi confié un responsable de Bombardier Transport à la Presse Canadienne. « Encore faudrait-il que le gouvernement en achète, qu’il accorde un contrat à Bombardier et que Bombardier le fasse (…) On est encore au stade plusieurs si » a-t-il toutefois tempéré.

Quant à la capacité de passer à la fabrication de matériels ferroviaire à des blindés, cela ne pose pas de problème à l’entreprise canadienne. « Si on a des installations pour faire de l’assemblage, on est capable de le faire. Ca ne nous demande rien de plus en réalité (…) Ca reste dans le véhicule et dans l’assemblage » a expliqué le responsable de Bombardier.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]