Afghanistan : La brigade La Fayette a sécurisé l’axe Vermont

Après une pause opérationnelle décidée au début de l’année afin de permettre une possible libération des deux journalistes français retenus en otage par les insurgés, la task force La Fayette a repris l’initiative à la fin du mois de janvier, avec les opérations Koumac et Storm Lightning.

La dernière en date, appelée Storm Rumbling, avait pour objectif de terminer ce qui avait été commencé lors des deux précédentes, à savoir la sécurisation de l’axe Vermont, d’une importance stratégique puisqu’il traverse la province de Kapisa pour rejoindre Bagram.

Ainsi, le 13 février dernier, 650 militaires de la TF La Fayette, accompagnés par 150 soldats et policiers afghans épaulés par leurs instructeurs français, ont pris le contrôle de la « zone verte », encore appelée le « nid de frelons », qui verrouille l’axe Vermont au fond de la vallée de Tagab.

Un sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) du Battle Group Richelieu, armé principalement par le 2ème Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa) s’est déployé dans le village de Mirkhel pendant que celui de Payendarkehl, situé plus au nord, a été ratissé par les hommes d’un SGTIA du BG Allobroges, dont l’essentiel des effectifs est fourni par le 7ème Bataillon de Chasseurs alpins (BCA).

Le dipositif a été complété par un détachement d’ouverture d’itinéraire piégé (DIOP), dont la mission est de reconnaître les voies de circulation et de déceler la présence éventuelle d’engins explosifs improvisés (IED), qui ont touché un AMX10 RC et un VAB sanitaire lors des deux premières opérations.

Enfin, le 15 février, après une progression lente et méthodique, au cours de laquelle plusieurs caches d’armes ont été découvertes, les BG Richelieu et Allobroges ont fait leur jonction à hauteur du parallèle 51 : l’axe Vermont est enfin sécurisé.

Il sera ainsi possible à la TF La Fayette et à l’armée nationale afghane d’y établir des postes de construction pour le contrôle de cet axe. Cet objectif devait être impérativement atteint avant le printemps, afin de prendre de vitesse les insurgés qui ont l’habitude d’attendre le retour de la végétation pour monter des embuscades. Désormais, de telles attaques seront plus compliquées à organiser, même si des actions de harcèlement sont toujours possible, à l’image de celle qui a coûté la vie au chasseur de 1ère classe Chamarier du 7ème BCA, le 19 février dernier, à Landakhel.

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