Le préfet Mancini pressenti pour devenir le prochain coordonnateur du renseignement

L’actuel préfet de la Martinique, Ange Mancini, pourrait être nommé, lors du prochain Conseil des ministres, au poste de coordonnateur national du renseignement, laissé vacant depuis le départ de son premier titulaire, Bernard Bajolet, récemment désigné pour occuper la fonction d’ambassadeur de France en Afghanistan.

C’est donc à un ancien policier que devrait revenir la tâche de coordonner les activités des différents services de renseignement, dont la DCRI, née de la fusion de la DST et des Renseignements généraux, la DGSE, la DPSD et la Direction du Renseignement Militaire (DRM).

Né en 1944 dans les Alpes-Maritimes, fils d’un maçon italien, Ange Mancini, surnommé le « négociateur », a gravi un à un les échelons de la hiérarchie de la police nationale. Adjoint admininistratif contractuel à l’âge de 19 ans, il devient commissaire 10 ans plus tard.

En 1981, il est nommé directeur de la SRPJ d’Ajaccio, puis participe à la création, quatre ans plus tard, du RAID (Recherche Assistance Intervention Dissuasion), l’unité d’élite de la police nationale qu’il a dirigée jusqu’en 1990 et avec laquelle il a pris part à l’arrestation des principaux membres du groupe terroriste d’extrême gauche Action Directe, qui s’étaient alors retranchés dans une ferme du Loiret, le 21 février 1987.

Par la suite, Ange Mancini a notamment occupé les fonctions de directeur du SRPJ de Versailles, l’un des plus importants de France, puis celles de sous-directeur des affaires criminelles de la Direction centrale de la police judicaire en 1993. Il devient ensuite directeur adjoint de la PJ deux ans plus tard.

Devenu préfet adjoint pour la sécurité auprès des préfets de la Corse-du-sud et de la Haute-Corse en 1999, il est versé dans la prefectorale en juin 2001. Un an plus tard, il est nommé préfet de la région Guyane, puis des Landes en 2006 avant d’être affecté en Martinique, où il a eu à gérer la crise sociale qui a paralysé l’île en 2009.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]