La Bulgarie veut renforcer son aviation de combat

 

L’armée bulgare a entamé une profonde réforme en 1997 afin d’atteindre les standards de l’Otan, que Sofia a intégré en 2004. Forte de 120.000 hommes avant la chute du Mur de Berlin, elle compte désormais 30.000 militaires et 6.000 postes supplémentaires devraient être prochainement supprimés pour des raisons budgétaires. Entre-temps, la Bulgarie a supprimé le service militaire obligatoire, ce qui explique en partie cette déflation des effectifs.

Actuellement, l’armée bulgare dispose d’une section mécanisée de 30 hommes déployé en Afghanistan. Par le passé, elle a participé aux opération en Irak, avec 450 soldats de la 61ème brigade mécanisée, sous commandement polonais.

Quant à la situation des forces aériennes bulgares, elle n’est pas très brillante. Le taux de disponibilité des appareils qu’elle met en oeuvre, en grande partie hérités de la période soviétique, est très réduite et il est estimé qu’un pilote vole en moyenne seulement 40 heures par an.

Parmi les avions de combat qu’elle utilise, l’on trouve 21 MiG-21 (dont 60 mis sous cocon), 32 SU-25 et 16 MiG-29 qui sont les plus récents. Selon le Livre blanc sur la défense bulgare, publié en 2010, il est prévu d’acquérir des drones tactiques ainsi que des chasseurs multi-rôles.

A cette fin, le minitère bulgare de la Défense a annoncé, le 2 février, avoir demandé à la France, aux Etats-Unis, à l’Allemagne et à la Suède des « informations en matière de soutien logistique, d’équipements, de formation et de financement » pour l’achat de « huit avions de combat multifonctionnels, neufs ou d’occasion ».

En fonction des éléments qui lui seront fournis, le ministère de la Défense établira ensuite un projet d’investissement et lancera un appel d’offres au début de 2012. A moins que de nouvelles restrictions budgétaires retardent une nouvelle fois cette intention, comme cela a déjà été le cas à plusieurs reprises.

D’après un câble diplomatique américain diffusé par WikiLeaks, Washington s’intéresse de très près à ce marché puisque l’ambassadeur des Etats-Unis en Bulgarie a cherché à dissuader le gouvernement bulgare d’acquérir « de nouveaux systèmes très chefs comme l’Eurofighter, le Gripen ou le F35 » pour mieux placer le F-16 et le F-18.

Le diplomate américain a justifié sa recommandation en avançant que ces appareils « de complexité intermédiaire, permettraient aux pilote bulgares de vite maîtriser les nouveaux systèmes pour devenir immédiatement partenaires interopérables » des Etats-Unis et de l’Otan.

Par ailleurs, le même télégramme du département d’Etat montre également que, en octobre 2007, les Etats-Unis ont cherché à empêcher la vente de corvettes françaises de type Gowind à la Bulgarie en estimant que cela constituerait une « dépense importante ». Et de conseiller Sofia à « examiner la possibilité d’acheter d’occasion une frégate belge de classe Wielingen, en tant que solution à court et moyen terme ».

Finalement, en mai 2009, la Bulgarie a suspendu l’achat de quatre corvettes proposées par DNCS, officiellement pour des raisons budgétaires. Ces bâtiments auraient dû constituer l’épine dorsale de la marine bulgare.

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