Le sous-marin Ouessant finira en musée

Dernier sous-marin à propulsion classique de la Marine nationale, le Ouessant a été retiré du service actif en 2001. Pour autant, ce bâtiment n’a pas connu le même sort que celui du porte-avions Clémenceau.

En effet, après avoir été désarmé, le Ouessant a été remis en état et affrété par la société DCI Navfco pour la formation des futurs sous-mariniers malaisiens qui mettront en oeuvre les deux Scorpène (Tunkun Abdul Rahman et Tun Razak) livrés à Kuala Lumpur.

Ainsi, de 2005 à 2009, près de 150 marins malaisiens ont obtenu leur qualification à bord du Ouessant, au terme de 42 sorties en mer pour 9.100 heures de plongée. La carrière de l’ancien sous-marin de la Marine nationale aurait pu s’arrêter là. Sauf que la Malaisie a, dans un premier temps, songé à l’acquérir pour le faire évoluer sous ses propres couleurs, afin de former elle-même ses futurs sous-mariniers.

Finalement, Kuala Lumpur a opté pour une autre option. Compte tenu qu’elle ne disposait pas de sous-marins avant l’arrivée des deux Scorpène, la Malaisie a décidé de faire de l’Ouessant un musée.

En France, plusieurs sous-marins ont connu le même sort, tels que le Flore à Lorient, le premier SNLE français le Redoutable à Cherbourg, l’Espadon à Saint-Nazaire et l’Argonaute, à la Cité des sciences et de l’industrie de Paris.

Dernier sous-marin d’attaque de la classe Agosta, l’Ouessant a été mis en service en 1978. Mis en oeuvre par équipage de 54 marins, il était armé par une vingtaine de torpilles et de missiles Exocet SM39. Au cours de carrière, il a effectué 33.637 heures de plongée et parcouru 338.681 nautiques et a notamment participé à l’opération Fusain lors de la guerre du Golfe, du 25 au 1er mars 1991.

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