La Task Force La Fayette met la main sur un important chef insurgé en Kapisa

Quelques jours après l’opération Koumac, 1.200 militaires français appartenant aux deux bataillons qui forment la Task Force La Fayette – Richelieu et Allobroges -, accompagnés par 600 hommes de la 3ème brigade de l’armée nationale afghane (ANA), ont été déployés à l’entrée de la vallée de Bedraou, au sud de Tagab, en Kapisa.
Cette opération, appelée Storm Lightning I et qui a commencé le 29 janvier, a visé à mettre hors d’état de nuire des réseaux insurgés et à maintenir la liberté de circulation sur l’axe routier nord/sud qui traverse la province de Kapisa.
Ainsi, le 30 janvier, une compagnie du battle group (BG) Richelieu a été héliportée à environ 4 km au sud de Tagab, avec pour mission de fouiller, sécuriser et tenir pendant 48 heures le village de Pashakari. La couverture du dispositif a été assurée par un bataillon (kandak) de l’ANA, déployé plus au nord afin d’empêcher les inflitrations d’insurgés.

Quant au BG Allobroges, principalement armé par le 7ème Bataillon de Chasseurs alpins, il a fait également mouvement au sud de Tagab et a dépêché des éléments blindés à Pashkari afin d’y renforcer la compagnie du bataillon Richelieu.

C’est en fin de matinée que les insurgés se sont manifestés une première fois. Des coups de feu sont tirés en direction des militaires français. L’un d’eux, un maître-chien de la section de fouille opérationnelle, est touché. Il sera rapidement évacué vers l’hôpital militaire de Kaboul. L’accrochage prend fin grâce à des appuis aériens qui réduisent les rebelles au silence. Les fouilles ont ensuite pu reprendre normalement : une soixantaine de « compounds » et une centaine de mètres de canalisations d’eau sont inspectés.

Le lendemain, deux compagnies du BG Allobroges ont mené des fouilles le long de l’axe Vermont, en direction du sud. Pendant ce temps, les hommes du BG Richelieu poursuivent  leurs inspections en remontant vers le nord.

Mais, en fin de matinée, le kandak 3 est à son tour accroché à Mobikhel. Un militaire français, instructeur auprès de l’unité afghane, est touché par un tir de kalachnikov. Comme le maître chien blessé la veille, il est immédiatement évacué vers Kaboul. Deux démonstrations de force d’une patrouille aérienne composée par un Mirage F1 CR et un Mirage 2000D ont été nécessaires pour calmer les ardeurs des insurgés.

Le même jour, sur la base d’un renseignement obtenu par les Afghans et selon lequel un important chef insurgé aurait quitté Pashakari avec ses hommes lourdement armés pour se réfugier plus au nord, l’état-major de la brigade La Fayette a décidé de monter une opération pour le capturer, laquelle sera menée en l’espace de 5 heures.

Dès 18h00, deux compagnies ont alors pris position près de la cache présumée du chef rebelle. Une fois les vérifications faites, des hélicoptères Tigre sont intervenus pour neutraliser les sentinelles disposées dans les environs. L’assaut final est ensuite donné à 23h00. Le bilan est éloquent : sept insurgés sont capturés, dont le chef recherché. Aucune perte n’est à déplorer dans les rangs français.

Le lendemain, les opérations de fouilles se sont poursuivies. Dans la zone dévolue au BG Richelieu, deux engins explosifs improvisés ont ainsi été découverts sur une voie menant à un poste avancé français par des soldats afghans, pendant que des hélicoptères Tigre et Gazelle Viviane mettaient un terme à un autre accrochage ayant visé le kandak3.

Enfin, le 2 février, un Véhicule de l’avant blindé (VAB) sanitaire du BG Allobroges, avec 4 militaires à bord, a déclenché une bombe artisanale. Deux des occupants ont été « légèrement blessés », puis évacués vers l’hôpital de Kaboul. A la fin de la journée, une dizaine d’autres insurgés avaient été faits prisonniers.

 

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