Les recrues américaines ont une alimentation plus saine

Selon une étude qui a été publié la semaine passée, les militaires canadiens ont de mauvaises habitudes alimentaires. En effet, le Health and Lifestyle Information Survey a mis en évidence que 23,5% d’entre eux sont obèses tandis que la proportion de ceux qui sont en surpoids atteint les 48%.

A cela s’ajoute la consommation excessive d’alcool pour 47,8% d’entre eux, ce qui représente une augmentation de 3,4% par rapport au précédent sondage, réalisé en 2004.

Pour expliquer ce phénomène, l’étude met en avant la sédentarité des emplois, le manque d’activité physique et les mauvais régimes alimentaires. Cette tendance n’est toutefois pas propre aux forces armées canadiennes.

Il a été constaté la même chose en Belgique, où 60% des militaires sont en surpoids et 15% sont obèses, ainsi qu’au Royaume-Uni, où un rapport sorti en 2009 notait « l’évolution inquiétante de l’obésité » chez les soldats britanniques et constatait que des millieurs d’entre eux n’étaient pas aptes à partir en opération extérieure (« unable to deploy »).

Et l’armée américaine n’échappe pas non plus à cette tendance. Une étude médicale du Pentagone, publiée en janvier 2009, indiquait que le taux de personnels obèses avait doublé en l’espace de cinq ans, passant de 2,1% en 2003 à 4,4% en 2008. « Le surpoids et l’obésité sont préoccupants car ils sont associés à une baisse d’efficacité opérationnelle dans les rangs militaires et à des conséquences néfastes sur la santé » concluait le document.

Pire encore : près d’un quart des jeunes américains âgés de 17 à 24 ans sont obèses. Pour l’association « Mission : Readiness, Military for Kids », qui rassemble 130 anciens hauts gradés de l’armée américaine, cela pose, à terme, un « problème de sécurité nationale ».

« Quand un quart de jeunes adultes sont trop gros pour combattre, nous devons en tenir compte » avait estimé le contre-amiral en retraite James Barnett. « La sécurité nationale à l’horizon 2030 dépend absolument d’une inversion des tendances actuelles » avait-il ajouté.

Aussi, l’US Army a pris le taureau par les cornes en lançant un programme à l’intention des bases où sont formées les jeunes recrues. Ainsi, ces dernières sont encouragées à avoir une alimentation plus saine et équilibrée, via un système de couleurs (vert, jaune, rouge), lesquelles varient en fonction de la quantité de calories de chaque aliment. Et pour éviter les tentations, les pâtisseries ont disparu des menus, de même que les frites, les sodas et les pizzas. Seul le fromage est classé au niveau rouge.

Et le résultat semble être à la hauteur des espérances. « J’en ai vu qui ont perdu 35 kilos au cours de leurs classes » a confié, à l’Agence France Presse, le sergent-major Robert Boudnik, le responsable de l’ordinaire de la base de Fort-Benning.

D’après le général Mark Hertling, le responsable de ce programme au Commandement de l’entraînement et de la doctrine, « trois quarts des gens en âge de s’engager ne peuvent le faire par manque d’instruction, en raison de leur casier judiciaire ou de problèmes mentaux ou, pour une quart d’entre eux, parce qu’ils n’ont pas le niveau physique ».

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