L’Ecole d’enseignement technique de l’armée de l’Air évolue

Jusqu’à présent, l’Ecole d’enseignement technique de l’armée de l’Air (EETAA), de Saintes, recrutait des jeunes âgés de 16 à 18 ans et d’un niveau de la classe de seconde pour les préparer au baccalauréat, d’ailleurs non sans succès avec un taux de réussite proche de 100%.

Les « arpètes » (ndlr, nom donné aux élèves de l’EETAA) ont vocation, par la suite, d’intégrer l’Ecole de formation des sous-officiers de l’armée de l’Air (EFSOAA) de Rochefort, avec les mêmes perspectives de carrière que leurs camarades qui se sont engagés après avoir obtenu leur baccalauréat dans un établissement civil.

Depuis 1949, ce sont ainsi plus de 30.000 « arpètes » qui ont suivi cette filière. Mais l’EETAA a innové lors de la rentrée 2010 en ouvrant deux classes de préparation au baccalauréat professionnel aéronautique MSC (mécanicien système cellules), en parteneriat avec l’Education nationale. Les 24 élèves qui ont été recrutés pourront ainsi devenir sous-officier, comme leurs camarades passés par les filières scientifiques et technologiques.

Pour mettre en place cette filière, l’EETAA a noué des relations privilégiées avec le lycée professionnel Alexandre Denis de Cergy (Essonne), lequel propose aussi un bac pro et un CAP en aéronautique. Ce partenariat passe par des échanges réguliers au sujet de la formation, mais aussi par le don de matériels déclassés par l’armée de l’Air, dont l’acquisition serait hors de portée pour un établissement civil.

Quant à l’EETAA, pour laquelle son commandant, le colonel Benoît Consolini, a fixé pour objectif l’obtention du label européen de formation aéronautique, elle vient d’inaugurer, le 26 janvier, un hangar aéronautique moderne, entièrement dédié à l’enseignement et à la formation des futurs mécaniens.

Ce nouveau bâtiment, qui est en fait la réplique d’une unité de maintenance, abrite plusieurs avions déclassés, dont 2 Alphajet, 2 Epsilon et un Mirage F1, ainsi que deux ateliers (« machine-outils » et « moteur »). Doté d’une borne Wi-Fi, les arpètes ont ainsi la possibilité de consulter un fond documentaire pédagogique numérisé et de communiquer avec d’autres élèves du lycée partenaire via un logiciel de messagerie, cela afin de « mutualiser les travaux pratiques sur aéronefs en développant le travail collaboratif à distance », comme l’a précisé l’armée de l’Air.

A l’avenir, d’autres changements sont attendus sur la base aérienne de Saintes. Il est en effet question d’ouvir une filière CAP « aéronautique » à la rentrée 2011, avec deux classes de 15 apprentis chacune. Le recrutement se ferait sur dossier et concernerait des jeunes gens en situation d’échec scolaire de niveau troisième.

Pour en savoir plus sur opportunités offertes par l’EETAA, voir le site de recrutement de l’armée de l’Air

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