Des actes malveillants commis contre les gendarmes
La semaine passée, la presse quotidienne régionale a fait état de plusieurs actes malveillants à l’égard des gendarmes. Certains auraient pu avoir de graves conséquences alors que d’autres prêteraient à sourire, comme celui rapporté par le journal « Le Populaire du Centre » en date du 21 janvier.
Là, c’est un habitant de la Creuse qui a eu l’idée de découper une partie du grillage protégeant l’accès de la caserne de gendarmerie Bongeot à Guéret afin de construire… un poulailler. Mais ce sont finalement les « poulets » qui l’ont arrêté puis présenté au parquet de la capitale creusoise. Il sera en plus jugé pour avoir « emprunté » une voiture pour commettre son forfait.
Un peu plus tôt dans la semaine, c’est un homme de 50 ans qui a été arrêté au motif qu’il avait braqué à plusieurs reprises un stylo laser sur un hélicoptère de la gendarmerie alors en patrouille de routine, sur la route de Seysses, à Toulouse. Comme le note la Dépêche du Midi, qui a révélé cette information, en éblouissant le pilote de l’appareil, cet acte aurait pu connaître une issue tragique.
Quoi qu’il en soit, les gendarmes à bord de l’hélicoptère ont été en mesure de localiser l’origine du faisceau laser et de la communiquer aux policiers, qui ont ensuite procédé à l’interpellation du mauvais plaisantin, lequel a été mis en garde à vue pour « violence volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique et mise en danger de la vie d’autrui ».
Le quotidien régional précise qu’entre septembre 2009 et avril 2010, 21 pilotes d’Air France se sont plaints d’avoir été ébloui au laser lors de la phase d’atterrissage sur plusieurs aéroports français. Dernièrement, un jeune homme de 20 ans a été condamné à 6 mois de prison avec sursis pour s’être livré à cette pratique à Orly.
Mais l’acte le plus grave s’est produit dans le Pas-de-Calais, dans la nuit du 16 au 17 janvier. Là, deux brigades de gendarmerie, situées à Ardres et à Audruicq, ont été visées par des tirs provenant d’une arme de chasse. Si les dégâts ont été superficiels, l’on peut aisément imaginer qu’il aurait pu en être autrement, étant donné que les militaires y logent avec leur famille.
« Cela fait huit ans que j’exerce dans cette région. En huit ans, la gendarmerie n’a jamais eu à faire face une telle situation » a confié, au quotidien Nord Littoral, le chef d’escadron Jacky Lefort, chargé de communication pour la région de gendarmerie du Nord-Pas-de-Calais.
Cet acte, dont l’auteur n’a pa encore été retrouvé, a été condamné par les élus locaux. Pour le premier adjoint au mair d’Audruicq, il s’agit de « faits de délinquance graves ». « Nous avions observé une recrudescence de la petite déliniquance, mais là, nous avons franchi un palier. Cela devient inquiétant : cela signifie, en s’y prenant de cette manière, que certaines personnes n’ont plus peur de l’uniforme » a-t-il affirmé au journal de la Côte d’Opale.
