La base aérienne de Mont-de-Marsan n’aura plus d’armes nucléaires

Alors qu’elle avait été la première, en 1964, à mettre en oeuvre la force de frappe française avec le Mirage IV, la base aérienne 118 de Mont-de-Marsan ne stockera plus d’armes nucléaires à compter du printemps prochain, avec le dissolution de son Dépôt atelier de munitions spéciales (DAMS).

Avec l’entrée en service du nouveau missile ASMP-A, il a été décidé de réogarniser les DAMS, situés jusqu’alors sur cinq bases aériennes (Luxeuil, Mont-de-Marsan, Istres, Saint-Dizier, Avord).

Désormais, les missiles seront confiés aux escadrons de la Force aérienne stratégique (FAS) chargés de les mettre en oeuvre et les têtes nucléaires seront stockées dans un endroit particulier, appelé « bâtiment K ». Et suite à la décision de réduire d’un tiers la composante aéroportée de la dissuasion nucléaire, seulement trois bases aériennes seront concernées, à savoir Saint-Dizier, Istres et Avord.

Pour Mont-de-Marsan, le retrait des armes nucléaires devrait se traduire par un allègement des mesures de sécurité. Ces dernières n’avaient cependant pas pu empêcher un groupe de militants anti-nucléaires de pénétrer à l’intérieur de l’enceinte de la base « Colonel Rozanoff » en avril 2010. Cela étant, les activistes n’avaient pas pu aller bien loin, étant donné qu’ils avaient été immédiatement interpellés par les militaires et confiés à la gendarmerie.

Par ailleurs, la BA 118 va accueillir, en 2011, l’escadron de reconnaissance 2/33 « Savoie » avec ses Mirage F1, en provenance de la base de Reims, appelée à disparaître. Le régiment de chasse Normandie-Niémen, mis en sommeil, devrait progressivement se mettre en place, avec des Rafale cette fois. Enfin, l’escadron de transport 3/62 Ventoux quittera les Landes pour rejoindre Creil en mai.

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