Lourdes pertes pour les insurgés en Kapisa

D’habitude, avec l’arrivée de l’hiver, l’activité des insurgés afghans baisse d’intensité. Mais pour l’instant, l’insurrection a mené plusieurs attaques meurtrières, notamment à Kaboul et dans le nord de l’Afghanistan.

Ainsi, deux kamikazes ont attaqué, dans les environs de Kaboul, un autocar transportant des officiers de l’armée nationale afghane devant se rendre à Jalalabad. Au moins 5 militaires ont été tués et neuf autres ont été blessés.

Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier commis dans la capitale afghane depuis le mois de mai dernier, où 6 soldats de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF) avaient perdu la vie.

Le même jour, à Kunduz, dans le nord du pays, 7 militaires et 1 policier afghans ont été victimes de l’attaque de quatre kamikazes ayant visé un centre de recrutement de l’armée. Selon le mode opératoire utilisé par les assaillants, deux hommes se sont fait exploser devant le bâtiment, permettant au deux autres d’y pénétrer à l’intérieur. L’incident a duré pendant plusieurs heures.

Dans le sud afghan, un militaire de l’ISAF a été victime d’un engin explosif improvisé. Il s’agit du 700e soldat de la coalition internationale à perdre la vie en Afghanistan en 2010.

Cependant, si les insurgés parviennent à monter des attaques meurtrières, ils subissent également de lourds revers. Dans la province de Nangarhar, dans l’est de l’Afghanistan, un important commandant taleb, Qari Hijratullah Nabi, a été tué, le 18 décembre, par une frappe aérienne ciblée. Ce responsable insurgé prévoyait, selon l’ISAF, de mener plusieurs attaques suicides, dont un attentat contre l’aérodrome de Jalalabad.

Dans la province de Khost, toujours à l’est du pays, les forces internationales et afghanes ont mené trois opérations contre le réseau Haqqani, lequel dispose de bases arrières dans le Nord-Waziristan, une des zones tribales pakistanaises. Plusieurs militants de cette organisation ont été tués ou faits prisonniers et trois commandants, responsables de plusieurs attaques par engins explosifs improvisés, ont été arrêtés.

Plus tôt, le 18 décembre, un détachement des forces spéciales françaises, opérant pour le compte de la brigade La Fayette, a été accroché par un groupe d’insurgés dans le dictrict de Tagab, en Kapisa. C’est au cours de cet engagement que le second maître Lefort, du commando de marine Trépel, a été tué et qu’un de ses camarades a été blessé.

L’intensité de l’accrochage a contraint les militaires de la TF La Fayette, associés pour cette opération à des éléments de l’armée nationale afghane, à demander un appui aérien, lequel a été founi par des hélicoptères français et américains. Au cours de ces combats, une vingtaine d’insurgés ont été tués, dont plusieurs commandants responsables de récentes attaques dans le secteur.

La veille, selon l’ISAF, qui ne précise pas la nationalité des effectifs engagés dans des accrochages, cinq autres insurgés ont été tués par des militaires vraisemblablement français (et:ou afghans) étant donné que l’incident s’est produit également dans le district de Tagab, sous responsabilité de la TF La Fayette.

Cette fois, c’est un chekpoint tenu par des militaires afghans et appartenant à l’ISAF qui a été la cible d’une attaque à l’arme légère et au lance-roquette RPG. Dans un premier temps, et alors que, visiblement, des snipers figuraient dans le groupe d’assaillants, les forces de la coalition et afghanes ont attendu que la zone soit libre de la présence de civils pour riposter. Les combats ont duré près de trois heures.

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