Tchad : Les casques bleus plient bagage

Créée en septembre 2007 par la résolution 1778 du Conseil de sécurité des Nations unies afin d’assurer la protection des populations réfugiées au Tchad et en Centrafrique à cause des troubles internes au Soudan, et plus précisément au Darfour, la MINURCAT (Mission des Nations unies pour la République centrafricaine et le Tchad) va officiellement cesser sa mission à la fin de cette année.

La MINURCAT, forte de 2.200 hommes, dont 1.900 au Tchad, avait pris le relais, en mars 2009, de la mission européenne Tchad/RCA, à laquelle l’armée française avait contribué. Mais en janvier 2010, le président tchadien, Idriss Déby, considérant cette opération comme un échec, a demandé son arrêt au Conseil de sécurité de l’ONU. Ce qui lui a été accordé.

Ainsi, depuis le début du mois, il ne reste plus au Tchad qu’une équipe logistique. « Nous sommes entrés dans la phase terminale du retrait et tout se déroule normalement » a déclaré le général Oki Dagache, le représentant spécial du président Déby auprès de la MINURCAT. Ce dernier a précisé que tous les camps occupés jusqu’alors par les casques bleus, à l’exception des deux plus importants, avaient été rendu aux autorités tchadiennes.

Cela étant, les Nations unies semblent souffrir de schizophrénie dans cette affaire. Après que le Conseil de sécurité a donné une réponse positive au président tchadien, le représentant spécial de l’ONU en Cetrafrique et au Tchad a exprimé son inquiétude en faisant valoir que « la situation humanitaire reste préoccupante et les besoin en aide humanitaires immenses ».

Quoi qu’il en soit, il reviendra désormais au gouvernement tchadien d’assurer la mission qui était dévolue à la MINURCAT, via un Détacheement intégré de sécurité (DIS), lequel a été formé par les Nations unies.

La région reste encore instable, notamment avec la récente attaque rebelle contre Birao, en Centrafrique. A la fin du mois dernier, l’armée tchadienne est intervenue dans cette ville, à la demande des autorités centrafricaines.

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