Pour la Marine nationale, l’OPV Hermès sera l’Adroit

Selon un accord conclu à l’occasion du dernier salon Euronaval, la Marine nationale va disposer, d’ici à l’automne 2011 et pour 3 ans, du dernier patrouilleur hauturier de la classe Gowind (OPV) développé sur les fonds propres du constructeur naval français DCNS, plus connu sous le nom de projet « Hermes ».

Tout le monde est gagnant dans cette opération. D’une part, l’industriel a ainsi l’occasion de prouver la pertinence de son concept et d’obtenir le label « Sea Proven » (éprouvé en opérations), ce qui est un atout pour l’exportation. Et d’autre part, la Marine nationale, qui est en manque de patrouilleur, a l’occasion d’évaluer et d’acquérir de l’expérience avec ce nouveau bâtiment.

Restait à la Royale de lui trouver un nom. C’est désormais chose faite depuis le 15 décembre. En effet, le chef d’état-major de la Marine (CEMM), l’amiral Pierre-François Forissier, a indiqué que ce patrouilleur évoluerait sous le nom de L’Adroit.

Ce n’est pas la première fois qu’un bâtiment de la Marine est baptisé ainsi. Cela a été en effet le cas d’un torpilleur construit dans les années 1920 et coulé le 21 mai 1940 par un avion Heinkel 111 allemand à Dunkerque. Un escorteur côtier, mis en service en 1957 et désarmé 22 ans plus tard, a également porté ce nom.

Quant à la possibilité pour la Royale d’acquérir des patrouilleurs de la classe Gowind afin de remplacer éventuellement les patrouilleur P400 et les avisos qui arrivent à bout de course, l’amiral Forissier s’est montré prudent, lors d’un entretien accordé au site Mer et Marine. « Nous ne savons pas si ce bateau répond exactement à nos besoins. C’est la phase d’évaluation qui va le dire. A cause des priortiés de la marine française sur ses frégates de haute mer, et comme nous ne pouvons pas tout faire en même temps, ce genre de bateaux n’est aujourd’hui pas notre première priorité » a-t-il déclaré.

Toutefois, le CEMM a précisé « préparer l’avenir » et que pour cela, il faut avoir « une idée très précise des capacités de ces bâtiments que nous sommes en train de découvrir. Il faudra voir ce que ce genre de bateaux peut nous apporter comme moyens pour remplir nos missions ».

Le patrouilleur L’Adroit a été étudié pour mener des opérations allant de la surveillance de zone à la lutte contre le terrorime, la piraterie et les trafics, en passant par le sauvetage en mer ou encore la police des pêches. Mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins et long de 87 mètres, il a une autonomie de 8.000 milles nautiques et peut naviguer à une vitesse de 21 noeuds.

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