Les Etats-Unis et le Japon entament des manoeuvres aéronavales conjointes

Près d’une semaine après des exercices avec son homologue sud-coréenne, l’US Navy vient d’entamer, ce 3 décembre, des manoeuvres avec la marine des Forces d’autodéfense japonaises, dans le secteur des îles de Shikoku, Kyushu et Okinawa, où est installée une importante base de l’armée américaine.

Ces exercices vont mobiliser, jusqu’au 10 décembre, 44.000 hommes, dont 34.000 militaires japonais, ainsi que 400 avions et une soixantaine de bâtiments, dont des destroyers de type AEGIS, spécialisés dans l’interception de missiles.

Bien que prévues de longue date, ces manoeuvres prennent un tour particulier après le bombardement par la Corée du Nord de l’île sud-coréenne de Yeonpeyong, le 23 novembre dernier. L’objectif de ces exercices, lesquels vont être observés par des militaires sud-coréens, est d’envoyer un message fort à Pyongyang.

« La Corée du Nord représente une menace immédiate pour la région autour de nous, et notamment pour la Corée du Sud et le Japon » a par ailleurs déclaré Hillary Clinton, la responsable de la déplomatie américaine, lors d’un déplacement au Kirghizstan, le 2 décembre. « Si elle venait à s’effondrer, elle constituerait une menace à moyen terme pour la Chine, en raison des réfugiés et d’autres formes d’instabilité. Et elle représente une menace sur le long terme pour le monde entier, en raison de son programme nucléaire et de ses exportations d’armes vers le monde entier », a-t-elle encore ajouté.

En attendant, et afin d’éviter une escalade militaire qu’il sera par la suite difficile à maîtriser, il s’agit de dissuader la Corée du Nord de réitérer son coup de force contre Yeonpeyong, même s’il n’est pas acquis que les menaces de représailles aient un quelconque effet : après le torpillage de la corvette sud-coréenne Cheonan, en mars dernier, les Etats-Unis et la Corée du Sud avaient organisé une série d’exercices conjoints en mer Jaune. Ce qui n’a finalement eu aucun effet sur Pyongyang, à en juger par sa récente agression.

Reste que le nouveau ministre sud-coréen de la Défense, Kim Kwan-jin, ancien chef d’état-major des armées, a fait savoir que son pays « punirait l’agresseur sévèrement jusqu’à ce que la source d’hostilité soit éliminée » en cas d’une nouvelle attaque de Pyongyang. Cela étant, il a aussi estimé peu probable la perspective d’une nouvelle guerre. « Grâce aux forces combinées de Corée du Sud et des Etats-Unis, nous surveillons avec attention tout signe de possible provocation du Nord et nous sommes confiants dans nos moyens pour limiter et empêcher toute provocation » a-t-il affirmé.

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