Les bombes artisanales peuvent être aussi une menace pour les pilotes de chasse

Les engins explosifs improvisés (EEI ou IED) sont impliqués dans la majorité des pertes enregistrées par les troupes terrestres de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF), déployée en Afghanistan sous le commandement de l’Otan.

Mais ces bombes artisanales peuvent également constituer un danger pour les équipages des avions de combat qui assurent des missions d’appui au sol (CAS, Close Air Support) lors de violents accrochages entre les insurgés et les forces de la Coalition et de l’armée nationale afghane.

Bien évidemment, tant qu’il pilote reste à bord de son avion, un pilote n’a pas à se soucier des EEI. En revanche, ce n’est plus le cas s’il est contraint de s’éjecter de son appareil au-dessus d’une zone sensible.

Aussi, l’armée de l’Air a évoqué cet aspect sur son site Internet. En effet, les pilotes et les navigateurs du détachement Air déployé sur la base aérienne de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan, ont suivi une formation délivrée par un officier canadien au sujet des bombes artisanales, avec une présentation des types d’EEI et des modes opératoires utilisés par les insurgés et une initiation à la reconnaissance d’indices afin de le repérer.

Avant de partir en Afghanistan, les équipages français sont déjà sensibilisés au danger des bombes artisanales. Pour l’armée de l’Air, outre le fait que cela peut servir en cas d’éjection à éviter de se faire piéger par ces engins explosifs, la connaissance des habitudes des insurgés et les types d’endroits qu’ils choisissent habituellement pour poser leurs EEI permet aussi de « renforcer l’efficacité du pilote » lors de missions d’appui au sol et surtout de surveillance.

Actuellement, 180 aviateurs sont déployés sur la base de Kandahar, afin de mettre en oeuvre 3 Mirage 2000 D et 3 Mirage F1 CR, qui réalisent environ une quinzaine de missions par semaine.

Crédit photo : EMA