Pour Alain Juppé, le temps n’est pas venu pour la France de « baisser sa garde »

L’on se souvient qu’Alain Juppé avait signé dans le quotidien Le Monde, en octobre 2009, avec Michel Rocard, Alain Richard et le général Bernard Norlain, un plaidoyer en faveur du désarmement nucléaire.

Les signataires avaient alors réclamé des initiatives « beaucoup plus radicales » de la part des grandes puissances nuissance, y compris la France, afin d’engager un « processus conduisant de manière planifiée au désarmement complet », qui permettrait de limiter la prolifération nucléaire.

Depuis, Alain Juppé est devenu ministre de la Défense. Et manifestement, l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac a apporté quelques nuances aux propos publiés il y a un an puisqu’il a affirmé, au cours de l’examen des crédits alloués aux armées au Sénat, ce 26 novembre, qu’il « n’est pas temps pour la France de baisser sa garde ».

« Ma thèse n’est pas de dire que la France doit donner l’exemple, avant tous les autres » en matière de désarmement nucléaire a-t-il déclaré. « Il y a des arsenaux nucléaires sur la planète, considérables, et tant que des progrès nouveaux n’auront pas été faits dans la diminution de ces arsenaux nucléaires (…) des progrès pour maîtriser la prolifération nucléaire, il n’est pas temps pour la France de baisser sa garde » a-t-il poursuivi.

Quant aux conséquences du récent sommet de l’Otan à Lisbonne, Alain Juppé a précisé que « la force de dissuasion française reste totalement sous souveraineté française ».

Par ailleurs, le ministre a fait valoir que « la Défense demeure une priorité de l’Etat » et que « ses crédits budgétaires augmenteront de 3% entre 2011 et 2013 » alors que les dépenses de l’Etat ne devraient pas progresser au cours de cette période et que d’autres ministères « verront leur crédit baisser ».

A noter : Alain Juppé visitera les Forces Océaniques Stratégiques (FOST), le 1er décembre prochain, à l’Ile Longue, à l’occasion du 40e anniversaire de cette base dédiée aux SNLE

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