Le Brésil veut mettre le paquet sur sa flotte de sous-marins

Le Brésil dispose de vastes réserves pétrolières au large de ses côtes, dont le potentiel est estimé entre 50 et 100 milliards de barils prouvés. Et pour s’assurer de ces ressources, Brasilia a étendu ses eaux territoriales jusqu’à 350 milles nautiques (648 km), ce qui ne sera pas sans créer quelques tensions étant donné que cette décision n’a pas obtenu l’accord de la Commission des limites de la plate-forme continentale (CLPC) des Nations unies.

Aussi, pour protéger cette manne, le Brésil a besoin de nouveaux équipements militaires. S’il a été beaucoup question du contrat F-X2 avec un possible premier succès du Rafale à l’exportation, l’armée brésilienne met aussi l’accent sur ses capacités navales, notamment en lançant le Programme de développement de sous-marins (ProSub), avec l’appui de la France.

Ainsi, pour 6,8 milliards d’euros, Brasilia a acquis auprès de Paris quatre sous-marins classiques de type Scorpène, ainsi que la coque et les systèmes d’un cinquième bâtiment de ce type, mais à propulsion nucléaire. Le contrat est assorti d’importants transferts de technologie et c’est à ce titre que DCNS a inauguré à Lorient l’école de conception de sous-marins, qui accueille pendent 18 mois, des stagiaires brésiliens. En outre, et mis à part le premier de la série dont la partie avant est en cours de construction à Cherbourg avant d’être convoyée en Amérique du Sud, les Scorpène seront totalement assemblés au Brésil par Itaguaï Construçoes Navais (ICN), une coentreprise détenue à 41% par le contructeur naval français.

Seulement, la marine brésilienne ne veut pas s’arrêter là. En effet, selon le quotidien Estado de Sao Paulo, elle compte mettre en oeuvre 6 sous-marins nucléaires et 20 autres à propulsion classique d’ici à 2047.

Pour faire le compte, il est ainsi question de moderniser les 5 sous-marins de la classe Tupi (en fait, de type 209-1400 de conception allemande) dont le dernier exemplaire, le S33 Tapajo, est entré en service en 1999.

Comme le souligne le quotidien, le Brésil diposera, à terme, de la plus puissante force de dissuasion en Amérique du Sud. Le chef d’état-major de la marine brésilienne, l’amiral Julio Soares de Moura Neto, a mis l’accent sur « la nécessité d’une sécurité maritime pour protéger les réserves de pétrole ».

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