Otan : Un sommet sous haute surveillance

L’on s’en souvient, le sommet de l’Otan de Strasbourg-Kehl d’avril 2009 avait été marqué de violents affrontements entre, d’un côté, des militants anarchistes et anti-capitalistes, et, de l’autre, les forces de l’ordre.

Pour éviter la répétition de ce scénario à l’occasion du sommet de l’Alliance à Lisbonne, les 19 et 20 novembre, le Portugal a pris des mesures consistant à mobiliser 7.000 agents et rétablir le contrôle aux frontières afin « d’empêcher l’entrée dans le pays de citoyens ou de groupes référencés comme étant des fauteurs de troubles habituels ou dont les comporteements sont susceptible de compromettre la sécurité ». Sont ainsi clairement visés, les militants du mouvement anarchiste « Black Blocks », connu pour sa radicalité.

Ainsi, depuis le 16 novembre à minuit, neuf points de contrôle ont été installés à la frontière avec l’Espagne et des agents du Service des étrangers et des frontières (SEF) sont assistés par des gendarmes et des hélicoptères pour effectuer leurs patrouilles.

Depuis que dispositif a été mis en place, 127 personnes ont été refoulées. Deux militants anarchistes, en possession de tracts mais surtout d’armes blanches ont été ainsi interpellés et remises aux autorités espagnoles.

Ces mesures ont été dénoncées par la Coordination internationale anti-Otan (ICC), qui a notamment prévu d’animer un contre-sommet à Lisbonne. Selon cette organisation, l’un de ses responsables, Lucas Wirl, a été contraint de rentrer en Allemagne et « environ 35 pacifistes finlandais » ont été bloqués à la frontière.

Par voie de communiqué, l’ICC, qui prétend représenter 650 associations, parle de « mesures antidémocratiques » et a lancé un appel aux autorités portugaises afin qu’elles reviennent « immédiatement sur ces interdictions » et qu’elles rétablissent la « liberté d’expression ».

Cela étant, la contestation pourra toujours s’exprimer car le PAGAN, un collectif anti-Otan portugais rassemblant près d’une centaine d’assocations, a prévu d’organiser dans le centre de Lisbonne, le 20 novembre, une manifestation « pour la paix ».

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