Ravitailleurs de l’US Air Force : Possible report de l’annonce du vainqueur de l’appel d’offres

La poussée républicaine à la Chambre des représentants et, dans une moindre mesure, au Sénat américain, est une bonne nouvelle pour EADS, qui affronte Boeing au sujet de l’appel d’offres portant sur les avions ravitailleurs de l’US Air Force.

Quoi qu’on en dise, ce dossier a une portée politique. Les 179 avions à construire et les 40 milliards de dollars de contrat vont en effet générer des emplois. Pour Boeing, en cas de victoire de son KC767, un dérivé du B-767, les appareils seront assemblés dans l’Etat de Washington. Or, il se trouve que le président de la sous-commission des dépenses de la Chambre des représentants, le démocrate Norm Dicks, en est l’un des élus. Et il avait laissé entendre qu’il ferait de l’obstruction si jamais EADS venait à remporter le marché.

Seulement, il ne pourra mettre ses menaces à exécution car, son parti ayant perdu la majorité à la Chambre des représentants, il risque fort de perdre la présidence de la sous-commission au profit d’un député du « Grand Old Party » (GOP).

D’un autre côté, si le KC-45 (l’A330 MRTT pour le marché américain) s’impose, le groupe européen a prévu de fabriquer les avions destinés à l’US Air Force par l’usine qu’il dispose à Mobile, dans l’Alabama. Et cela est vu d’un oeil favorable par les élus républicains du sud des Etats-Unis.

« Les élections de mi-mandat vont empêcher les personnes soutenant Boeing de réussir dans d’éventuelles tentatives futures de de disqualifier EADS via la législation » a ainsi résumé, ce 16 novembre, Samuel Adcock, le chargé des relations gouvernementales pour la filiale nord-américaine du groupe européen.

Cela étant, et alors que l’annonce du vainqueur de l’appel d’offres était initialement prévue pour la mi-novembre, il faudra probablement attendre l’an prochain pour connaître le nom du successeur des KC135 de l’US Air Force, en service depuis plus de 50 ans. C’est du moins l’avis de Samuel Adcock. « La date de l’attribution du contrat peut glisser au début de l’année 2011 » a-t-il en effet indiqué lors d’une présentation destinée aux investisseurs, à Toulouse.

Pour mémoire, Boeing avait remporté une première fois ce marché en 2003. Mais le contrat avait été dénoncé après la mise au jour d’une affaire de corruption. Cinq ans plus tard, EADS, alors associé à Northrop-Grumman, avait pris sa revanche. Mais un vice de procédure avait permis à Boeing de contester la décision du Pentagone.

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