Le SEDAC victime du remaniement ministériel

Il avait été annoncé que la prochaine équipe gouvernementale serait « resserrée ». Et de fait, après le remaniement annoncé le 14 novembre, il ne reste plus que 22 ministres et 8 secrétaires d’Etat.

A l’annonce de la nouvelle composition du gouvernement, chacun aura pu constater que le secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants (SEDAC) a disparu du nouvel organigramme gouvernemental, Hubert Falco, le titulaire du poste, n’ayant pas été remplacé.

Cela étant, cette situation n’est pas inédite. Ainsi, en 2002, aucun SEDAC n’avait été nommé pendant le cours intervalle qui séparait la réélection de Jacques Chirac à la présidence de la République et les législatives, organisées quelques semaines plus tard. Finalement, Hemlaoui Mékachéra avait été nommé en juin de la même année pour épauler Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense. Et le même scénario s’était rejoué cinq ans plus tard.

Le fait qu’il n’y ait plus de SEDAC au gouvernement a de quoi laisser perplexe. C’est, à première vue, un mauvais signal envoyé au monde des anciens combattants et des victimes de guerre, qui, riche en associations, n’a plus d’interlocuteur spécifique alors qu’une réforme importante est en cours, avec la mise en place d’un guichet unique pour les vétérans sous l’égide de l’ONACVG (Office national des anciens combattants et des victimes de guerre).

Mais plus généralement, le SEDAC, qui gérait son propre budget, avait la responsabilité de plusieurs dossiers importants. Outre les relations avec les vétérans, il s’occupait du lien entre les armées et la nation, du devoir de mémoire ainsi que de la réserve militaire, laquelle est essentielle pour une armée professionnelle. Et c’est également au SEDAC que revenait la mise en oeuvre de la reconnaissance et l’indemnisation des victimes des essais nucléaires français, un dossier qui a grandement avancé sous l’impulsion d’Hervé Morin, l’ancien ministre de la Défense.

Avant de quitter ses fonctions, Hubert Falco a oeuvré pour mettre en place une mesure longtemps réclamée, c’était à dire celle consistant à accorder le statut d’anciens combattant aux militaires ayant été déployés pendant au moins 90 jours dans le cadre d’une opération extérieure (Opex). Et cela concerne environ 75.000 personnes.

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