Un rapport relativise les perspectives à l’exportation de l’A400M

En mars dernier, Domingo Urena-Raso, le directeur d’Airbus Military, avait estimé que le potentiel de vente de l’A400M à l’exportation se situait à « 500 avions dans les trente prochaines années ».

Les pays de l’ASEAN (Malaisie, Indonésie, Philippines, Thaïlande, Singapour, Vietnam) pourraient ouvrir le bal en achatant 40 à 60 A400M pour remplacer les 72 C130 Hercules utilisés par le Disaster Management Committee, une organisation commune chargée de gérer les catastrophes naturelles dans cette région du globe. En décembre 2009, l’on apprenait ainsi que des négociations allant dans ce sens étaient « en bonne voie ».

L’exportation de l’A400M est un point important puisque les avances remboursables accordées par les pays clients de l’appareil à Airbus Military en dépendront.

Cela étant, un audit du cabinet PriceWaterhouseCoopers, la même maison qui avait estimé, à la demande de l’OCCAR, les surcoûts liés aux difficultés rencontrées par Airbus Military pour mettre au point l’A400M, a revu à la baisse les prévisions de vente de l’appareil à l’exportation.

Ainsi, selon un rapport présenté au Bundestag par le ministre allemand de la Défense, Karl-Theodor zu Guttenberg, il serait question non pas de 500 exemplaires qui pourraient éventuellement trouver preneur à l’étranger mais de seulement 280. Et le document de prévenir : « si le nombre d’A400M exportés est moins important que prévu, le gouvernement fédéral s’expose à un risque de défaut pour le reste du prêt ».

Pour autant, EADS a, selon Reuters, démenti les chiffres avancés par ce rapport. « Nous maintenons notre évaluation du marché, avec entre 400 et 500 avions. Peu importe ce qu’en dit un cabinet de conseil » a ainsi affirmé un porte-parole du groupe européen.

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