Des drones Predator au Yémen

Afin de l’aider dans lutte contre al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQAP), les Etats-Unis ont octroyé au Yémen, en 2010, la somme de 155 millions de dollars afin de financer ses opérations militaires.

Et l’apport de Washington ne se limite pas qu’au seul volet financier puisque des militaires appartenant aux forces spéciales américaines ainsi que des membres de la CIA ont été envoyés sur place pour former leurs homologues yéménites. Et il n’est pas exclu qu’ils fassent plus que de les entraîner…

Ainsi, selon le Washington Post, et depuis plusieurs mois, des drones Predator ont été engagés au Yémen afin de mener des raids ciblés contre les responsables d’AQAP, mouvement qui a par ailleurs revendiqué, la semaine passé, l’envoi de colis piégés aux Etats-Unis, lesquels avaient pu être neutralisés à temps.

Seulement, d’après le quotidien américain, les Predator, mis en oeuvre par l’US Joint Special Operations Command (JSOC) auraient fait chou blanc pour le moment. La raison est que les renseignements pour localiser les chefs d’AQAP sont insuffisants afin que les drones puissent tirer leurs missiles Hellfire.

Par ailleurs, les autorités yéménites seraient réticentes à cet usage des drones, et plus précisément à l’idée de frappes ciblées comme il y en a presque quotidiennement au Pakistan. En effet, elles pourraient avoir un effet contre-productif dans le cas de dommages collatéraux. Précision importante : les Predator ne seraient pas basés au Yémen mais plus vraisemblablement au Qatar ou à Djibouti.

Quoi qu’il en soit, l’usage de drones au Yémen n’est pas une nouveauté. Le 3 novembre 2002, un missile tiré depuis un tel engin avait tué, dans l’est du Yémen, Ali Qaed Sunian al-Harthi, l’un des organisateurs de l’attentat contre l’USS Cole, à Aden.

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