L’Union européenne simule une cyberattaque

Pour la première fois, l’Union européenne, via l’Agence européenne chargée de la sécurité de réseaux (ENISA), a organisé, le 4 novembre, un vaste exercice de défense contre des attaques informatiques visant à paralyser des services en ligne et à bloquer les connexions transfrontalières en Europe.

Cette simulation, appelée Cyber Europe 2010, a ainsi mobilisé 150 experts de 70 organismes publics appartenant aux Etats membres. Ces derniers ont dû coopérer afin de trouver des solutions pour régler pas moins de 320 incidents. A noter que la Suisse, la Norvège et l’Islande, qui ne font pas partie de l’UE, y ont participé en qualité d’observateur.

« Cet exercice vise à évaluer l’état de préparation de l’Europe face aux menaces informatiques », a expliqué Neelie Kroes, commissaire européen chargé des Nouvelles technologies. Il constitue « une première étape importante en vue d’instaurer une coopération dans la lutte contre les menaces en ligne ciblant des infrastructures essentielles, et de faire en sorte que les particuliers et les entreprises puissent jouir d’un environnement en ligne fiable et sécurisé », a-t-elle encore ajouté.

« Maintenant, le défi consiste pour les États membres à analyser et à mettre en œuvre correctement ces résultats, la façon d’améliorer les canaux de communication et les procédures. Tant à l’intérieur d’un État membre, et entre les États membres, à travers l’Europe, il s’agit de renforcer notre coopération commune » a pour sa part estimé Udo Helmbrecht, le directeur exécutif de l’ENISA, au sujet des résultats de Cyber Europe 2010.

Par ailleurs, l’agence européenne préconise aux Etats membres de l’UE d’organiser des simulations d’attaques informatiques sur le plan national afin d’améliorer leur protection dans ce domaine. Ce que la France a déjà fait en juin dernier, avec l’exercice PIRANET 2010, organisé sous la houlette de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN).

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