DCNS et les chantiers navals russes OSK vont coopérer

C’est un signe de plus en faveur de la vente de bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral à la Russie. A quelques jours de l’expiration de l’appel d’offres lancé par Moscou pour acquérir ce genre de navire, la Compagnie russe unifiée de construction navale (OSK) et le groupe français DCNS ont signé, ce 1er novembre, un accord afin de créer un consortium commun.

Selon Igor Riabov, le porte-parole de la société OSK, des « points concrets » de coopération auraient été définis mais ils restent confidentiels pour le moment. Cité par des agences de presse russes, le PDG de DCNS, Patrick Boissier, le consortium commun serait en mesure de répondre à des appels d’offres pour la construction de bateaux « civils et militaires ». « Nous avons signé un accord à long terme qui prévoit un échange de technologie » a pour sa part précisé Roman Trotsenko, le président du groupe OSK.

Par ailleurs, DCNS a fait savoir, le 26 octobre, que la livraison d’un BPC de type Mistral à la marine russe pourrait se faire « sans restrictions », alors même que les discussions entre Paris et Moscou ont beaucoup porté sur les transferts de technologie.

Pour mémoire, le vice-Premier ministre russe, Igor Setchine, qui a gardé la haute-main sur les chantiers navals OSK, ne semblait pas particulièrement enchanté par l’acquisition de BPC par la Russie et qu’il avait même été question d’une alliance avec l’entreprise sud-coréenne Daewoo Shipbuilding & Marine Engineering (DSME), qui a développé le porte-hélicoptères Dokdo. Etait-ce une manoeuvre pour obtenir plus de concessions de la part de la France pour conclure la vente?

Quoi qu’il en soit, les négociations entre Paris et Moscou au sujet de la vente de BPC de type Mistral ont commencé en 2009. En mars dernier, les discussions étaient entrées dans une phase « exclusive » et le président Sarkozy avait annoncé, à l’occasion d’une visite aux chantiers navals STX France de Saint-Nazaire que le contrat était presque signé. L’annonce de l’ouverture d’un appel d’offres par Moscou avait ensuite douché l’enthousiasme de cette annonce.

Mais comme l’avait alors expliqué un « observateur » militaire russe, cette procédure était une manière de « confirmer simplement un accord déjà atteint en coulisse ». Et c’est ce qu’avait confirmé, plus tard, un responsable de l’état-major de la marine russe, cité par l’agence Interfax. Ce dernier avait indiqué que l’objectif de l’appel d’offres n’était pas de déterminer un constructeur mais « d’obtenir une réduction maximale du montant du contrat ».

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