Attaque de la cathédrale syriaque catholique de Bagdad

Plus d’une semaine après le synode du Moyen Orient qui s’est tenu au Vatican pour exprimer le sort des chrétiens orientaux dont le nombre ne cesse de diminuer dans cette partie du monde, un groupe de la branche irakienne d’al-Qaïda a pris en otage des fidèles venus assister à la messe en la cathédrale syriaque catholique de Bagdad.

Le fil des évènements est relativement confus. L’on sait seulement que des assaillants, ayant revêtu des effets militaires et munis d’armes, de grenades et de gilets explosifs, sont entrés dans la cathédrale. Là, un prêtre aurait été abattu puis les fidèles auraient été rassemblés dans la nef.

Les forces de sécurité irakiennes n’ont pas tardé à donner l’assaut pour libérer les otages. Ce qui a été fait vers 21 heures. Seulement voilà, la prise d’otages a viré au carnage : 53 personnes ont été tuées, dont 7 policiers et seulement 10 à 12 fidèles ont pu en ressortir indemnes. De sources sécuritaires, 5 terroristes ont été abattus et 8 autres ont été faits prisonniers.

Selon SITE, le centre américain de surveillance des sites Internet de la mouvance islamiste, cette action a été revendiquée par un groupe appartenant la nébuleuse d’al-Qaïda, lequel a fixé un ultimatum de 48 heures à l’Eglise copte d’Egypte pour libérer soi-disant des « musulmanes emprisonnées dans des monastères ».

Contrairement à ce qui était avancé dans la confusion qui a suivi ce drame, les forces américaines n’ont pas participé à l’assaut visant à libérer les otages. « Il n’y a pas eu de sildats américains impliqués dans l’assaut » a ainsi précisé le colonel Barry Johnson. « Nos premiers conseillers et les premiers soldats américains sont arrivés après que les forces spéciales irakiennes eurent mené l’opération à l’intérieur de l’église » a-t-il ajouté.

Quoi qu’il en soit, cette prise d’otage est l’action l’une des plus violentes menée contre la communauté chrétienne d’Irak. En un peu moins de 30 ans, la proportion de catholiques présents dans le pays est passée de 2,89% de la population en 1980 (378.000) à 0,94% en 2008 (301.000).

Par ailleurs, 30 personnes ont été tués lors d’un attentat suicide commis deux jours plus tôt à Baladrouz, situé à 75 km au nord-est de Bagdad. Selon le chef de la police de cette localité, un kamikaze aurait mis à feu sa ceinture d’explosifs aux abords d’un café du centre-ville, plus précisément dans un quartier principalement habité par des kurdes chiites.

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