Kandahar : Des « signes encourageants »

Sans doute faudra-t-il attendre l’été prochain pour savoir si l’insurrection talibane dans la province de Kandahar a subi un coup fatal avec les opérations menées par les forces de la l’Otan et celles de l’armée nationale afghane dans ce bastion historique de la rébellion islamiste. En effet, la fréquence des attaques baisse généralement avec l’arrivée de l’hiver.

Cela étant, plusieurs signes montrent que la situation est en train de changer dans cette province du sud de l’Afghanistan. Le général britannique de l’Otan, Nick Carter, responsable de ce secteur en a donnés quelques uns lors d’une conférence de presse, le 28 octobre.

Ainsi, le gouverneur de la province de Kandahar a été en mesure de se déplacer en voiture vers un village du district de Zhari, situé à 64 km de son bureau sans avoir été inquiété. Ce qui est un réel progrès puisque cela aurait été beaucoup trop risqué il y a encore quelques semaines.

Par ailleurs, la population civile semble coopérer avec les troupes de la coalition et celles de l’ANA. Toujours d’après le général Carter, les habitants indiquent désormais les endroits où des bombes artisanales ont été posées. Cela confirme les propos d’un officier américain, récemment rapportés par le New York Times, selon lesquels les taliban de recevaient pas de soutien de la part des civils. « Le coeur n’y est plus chez les insurgés » avait-il estimé, après avoir indiqué que le nombre des attaques rebelles était passé de 50 à 15 par semaine.

Autre signe de changement, de plus en plus de membres de l’éthnie pachtounes, qui est celle dont est issu le mouvement taleb, ont l’intention de rejoindre les rangs de l’armée nationale afghane.

Pour autant, le général Carter se veut prudent. « Ce sont des signes encourageants. Cela dit, il ne s’agit en aucun cas de preuves que nous avons réussi » a-t-il estimé. Toutefois, ces résultats montrent que l’Otan a désormais l’initiative dans la province. « La balle est désormais dans notre camp, et non pas dans celui des rebelles, comme c’était le cas il y a encore une an » a-t-il affirmé.

Cela étant, signes encourageants ou pas, les accrochages, parfois intenses, continuent. Ainsi, 20 insurgés ont été tués par deux hélicoptères de l’Otan au cours d’une mission visant à les déloger d’un secteur situé dans le sud de la province. Les rebelles ont tiré sur l’appareil avec des armes légères et des mitrailleuses, ce qui a entraîné une riposte des équipages. Des armes et 17 motos ont été saisies par l’ISAF.

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