Décès du commandant Robert Masson, Compagnon de la Libération

Le commandant (air) Robert Masson, Compagnon de la Libération, s’est éteint à Versaille, le 24 octobre, à l’âge de 96 ans.

Né le 19 janvier 1914, Robert Masson effectue son service militaire au sein de l’armée de l’Air en 1936-1937 en qualité d’officier. Sous-lieutenant de réserve, il est mobilisé en 1939. Après la signature de l’armistice de juin 1940 et la débâcle française, il est rendu à la vie civile à Alger.

De retour à Paris, il entre alors au sein dans la Résistance dès janvier 1941 et devient officier traitant du Service de renseignement air (SR Air), devenu clandestin après sa dissolution, et noue des contacts le comité directeur du réseau « Ceux la la Libération » (CDLL), composé par Maurice Ripoche, Henri Pascal, Jacques Ballet, un officier aviateur réserviste, et Gilbert Védy (dit Médéric).

Dans le même temps, Robert Masson met en place un réseau personnel tout en assurant une liaison mensuelle avec le commandant Badré, alors à Vichy. Il traversera ainsi à 50 reprises la ligne de démarcation pour récupérer des renseignements, ensuite transmis par radio à Londres.

En décembre 1942, il prend l’initiative d’établir une liaison avec Alger avec le soutien de CDLL. Mais après avoir franchi la frontière espagnole, il est arrêté à Vicilla le jour de Noël. Après deux tentative d’évasion, il finit par rejoindre Gibraltar le 8 février 1943, puis Alger, avant de regagner Londres.

Quelques semaines plus tard, il est parachuté en Normandie avec un poste radio afin de créer le réseau Forces Françaises Combattantes « Samson », dont la mission est de faire du renseignement sur les activités de l’occupant.

De retour à Londres en mai 1943, il est affecté au groupe d’aviation 2/52 Algérie. Mais, à sa demande, il est à nouveau parachuté en France en février 1944 pour réorganiser les réseaux SR Air, dont le fonctionnement a été compromis par une vague d’arrestations.

En juin, affecté au Bureau Central de Renseignement et d’Action (BCRA), il prend la succession du colonel Berroeta à la tête du poste SR de Londres tout en continuant à diriger le réseau Samson.

En décembre 1945, le commandant Robert Masson décide de quitter l’armée pour devenir administrateur d’une société de transport aérien. En 1970, il prend la direction de l’établissement thermal de Bagoles de l’Orne.

Commandeur de la Légion d’honneur, le commmandant Masson, Compagnon de la Libération, s’est vu décerner la Croix de guerre 39/45 avec 3 citations, la Croix de guerre belge, aisi que la King’s Medal for Courage britannique. Il laisse un ouvrage relatant sa vie pendant la guerre, « Mes missions au clair de lune » (Pensée Moderne, Paris, 1975).

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